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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 601 - 700 (1859 - 1860)
    • 676  à M. Halluin
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676  à M. Halluin

Compassion pour les embarras de M. Halluin. Impuissance à lui apporter de l'aide. M. Myionnet ira visiter Amiens et Arras. Recourir non aux ressources humaines mais aux moyens de foi.

 

Vaugirard, 29 février 1860

            Bien cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

            Je suis bien contristé en voyant toutes vos peines et combien l'inexpérience et le peu d'avancement de quelques-uns de nos frères vous causent de difficultés. Je m'associe bien cordialement à la souffrance que vous en devez éprouver et je prie ardemment le Seigneur de nous donner les moyens d'y apporter remède. Nous commençons aujourd'hui le mois de St Joseph. Il me semble que si tous nous réunissions nos efforts pour demander par ce grand saint l'assistance dont nous avons besoin, le Seigneur ne nous la refuserait point. Essayons, je vous le demande, cher Monsieur l'abbé, et ayons bonne confiance, tout est possible à notre Dieu et ce Dieu est notre Père. J'ai besoin de me réfugier dans les moyens de foi, car, pour les ressources humaines, je n'en vois guère d'efficaces en ce moment. Le départ pour le Séminaire de nos deux jeunes ff. restreint encore ici notre personnel, aucun de ceux qui restent ne semble guère pouvoir être déplacé sans notable inconvénient. Comme on peut mieux se concerter de vive voix que par écrit, je vais avancer de quelques jours le voyage que M. Myionnet doit faire à Amiens, afin qu'il puisse en même temps vous rendre visite. Je pense que lundi ou mardi prochain il pourra se trouver à Arras. Vous savez son esprit placide et conciliant; j'espère que le bon Dieu l'inspirera pour trouver avec vous ce qui serait de mieux dans la situation.

            M. l'abbé Hello me dit qu'il a répondu à votre lettre il y a deux jours. Je pense que sa réponse vous est maintenant parvenue. L'extrême éloignement de la rue où il a se rendre a été la seule cause du retard.

            Adieu, cher Monsieur l'abbé, demeurons bien persévérants dans la prière et dans notre union en Dieu, c'est là mon seul refuge dans nos difficultés.

            Je suis, en J. et M.,

            Votre respectueux ami et Père

                                                                                             Le Prevost

 




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