Regrets et inquiétudes au sujet d'un malentendu.
Vaugirard, 2
mars 1860
Bien cher enfant en N.S.,
Demain, je recevrai une grande grâce qui sera aussi, je
l'espère, une bénédiction pour notre petite famille; il m'est pénible de penser
que, dans ce temps, vous restez peut-être mécontent et mal disposé à mon égard;
je vous demande donc de faire effort pour mettre aux pieds du Seigneur les
impressions fâcheuses que vous pouvez conserver. En ne cherchant, je le crois,
que le bien, j'ai pu manquer de calme et de douceur dans les formes; je m'en
excuse bien cordialement près de vous et je souhaite que la charité du divin
Sauveur demeure parfaite dans nos âmes. Je me suis promis de prier
particulièrement St Joseph pour vous durant ce mois; j'ai la
confiance qu'il obtiendra une grande abondance de grâces pour vous et pour les
œuvres dont vous êtes chargé. Soyez assuré, cher enfant, que ce me sera une
douce consolation de voir en vous la paix et les dons les plus précieux de la Miséricorde.
Je vous embrasse bien tendrement en J. et M.
Votre ami et Père
Le Prevost
|