Retraite de Communauté. Mouvement de personnel.
Vaugirard, 19
avril 1860
Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,
Notre retraite s'ouvrira définitivement dimanche au soir, 22 de ce mois. Elle
se continuera jusqu'au vendredi matin. Vous jugerez, cher Monsieur l'abbé,
quels sont ceux de vos frères qui peuvent nous venir et en suivre avec nous les
exercices. Je présume que, pour vous, il vous serait difficile de vous
absenter; si pourtant vous le trouviez possible, ce vous serait un repos de
quelques jours. Je ne sais, non plus, ce que vous jugerez de mieux relativement
à votre jeune abbé. Je m'en rapporte entièrement à vous pour régler les choses
pour le plus grand bien.
Quant au f. Thuillier, je pense que vous nous l'enverrez. Nous déciderons,
lorsqu'il sera ici, s'il doit nous rester, afin de se remettre en bon état
spirituel, à l'aide d'un changement qui peut le tirer de sa langueur. S'il doit
demeurer ici, nous tâcherons de le remplacer par le f. François [Le Carpentier]
qui est un homme de poids, dont l'influence serait heureuse à Arras; mais il a
la vue basse, ce qui lui nuit extrêmement pour les surveillances. Prions le
Seigneur, cher Monsieur l'abbé, qu'Il daigne nous éclairer.
Croyez bien à tous mes sentiments respectueux et dévoués en N.S. Mille
affections à nos ff.
Votre ami et Père
Le Prevost
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