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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 601 - 700 (1859 - 1860)
    • 695  à M. Caille
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695  à M. Caille

Quelques nouvelles de la Communauté. Petites épreuves quotidiennes; mérite de les supporter.

 

Vaugirard, 11 juin 1860

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            M. Myionnet, qui est souffrant depuis quelque temps, n'a pu répondre à votre dernière lettre; il va mieux maintenant, je pense que dans deux ou trois jours il reprendra ses occupations accoutumées. Je n'ai pu moi-même vous écrire les semaines dernières, la retraite de l'ordination m'ayant un peu mis en arrière dans mes travaux; je vous remercie beaucoup, ainsi que nos frères, de vos prières pour moi, j'ai la confiance que le Seigneur les entendra, car il exauce les vœux qu'inspirent la charité et le zèle pour sa gloire.

            Nous n'avons ici rien de notable pour ce qui concerne le personnel ou les œuvres de la Communauté. M. l'abbé Roussel est assez gravement souffrant et garde le lit depuis plusieurs jours, mais cette indisposition, qui vient d'un mouvement sanguin au visage et à la tête, ne demande jusqu'ici que de la patience et des soins, sans offrir aucun caractère de danger.

            Nous n'avons pas eu, ces temps derniers, de nouvelles admissions dans la famille, sinon un brave garçon [Antonin Evrard], ancien militaire, envoyé par M. Flour de Boulogne, et dont nous sommes contents jusqu'ici dans les emplois de la maison auxquels il est occupé. Le dernier frère allemand [Boll] qui nous était venu n'a pas persévéré, l'ennui l'a saisi, il est retourné dans son pays; l'autre persiste [Antoine Emes] et sera, je crois, un sujet de quelque valeur; il entend bien le français maintenant et le parle intelligiblement.

            La première communion de nos enfants s'est faite, comme de coutume, jeudi dernier, d'une façon édifiante; vous en remercierez Dieu avec nous, car c'est là le couronnement de notre œuvre à Vaugirard, puisque après ce moment nos enfants, plus tôt ou plus tard, nous quittent pour l'apprentissage.

            Je reçois aujourd'hui même de bonnes nouvelles d'Arras, M. Halluin est content de ses frères et de ses enfants. J'espère, cher bon ami, qu'il en est de même pour vous, à cela près de ces misères quotidiennes sur lesquelles il faut toujours compter puisque la matière sur laquelle nous travaillons est mobile et peu consistante. Mais là aussi est notre mérite, puisque là est l'exercice de la patience, du support et de la charité; allons donc toujours résignés dans nos petites épreuves et toujours confiants dans le Seigneur dont la bonté miséricordieuse ne nous délaisse point.

            Adieu, mon bien bon ami, croyez à tous nos sentiments dévoués comme à la tendre affection de

            Votre ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost

 

 




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