699  à M. Decaux

La faible santé de MLP. l'empêche de se rendre à Nazareth pour fêter la St Paul.

Vaugirard, 29 juin 1860

     Mon bien bon ami et frère en N.S.,

            La fête de S^t Paul m'est douce et aimable comme une fête de famille; j'éprouve d'autant plus le besoin de vous le dire que je ne vous ai pas vu depuis bien longtemps et que toute occasion de me rapprocher de vous m'est doublement heureuse. J'aurais été de grand cœur à Nazareth dimanche pour m'unir aux sentiments et à la joie de nos frères et de nos enfants, mais je suis un peu souffrant et retenu au repos absolu pour quelques jours. Heureusement le cœur n'est pas compris dans la consigne, il agira pour tout le reste et surtout il s'élèvera vers Dieu bien ardemment, afin de lui recommander l'ami cher et dévoué dont l'affection a été pour moi l'un de ses dons les meilleurs et les plus appréciés.

            Croyez, bien cher ami, à tous mes sentiments de profond et inaltérable attachement en N.S.

            Votre ami et frère

                                                                                             Le Prevost