Exhortation à la patience avec un jeune persévérant.
Recourir à la prière.
Vaugirard, 6
juillet 1860
Bien cher ami et fils en N.S.,
Je prends bien part à votre peine et aux difficultés que vous cause la conduite
de notre jeune Frédéric [Streicher]; je sais par expérience combien la raison
est faible à cet âge et combien on a besoin de longanimité et d'indulgence de
la part de tous ceux avec lesquels on vit; tâchez, bien cher ami, de trouver
dans cette épreuve un moyen de sanctification pour vous; souffrez pour l'amour
du Seigneur, offrez votre peine avec résignation pour le bien de ce pauvre
enfant lui-même, et soyez sûr que si vous priez, si vous faites acte courageux
de patience et de charité, vous amasserez un trésor de mérites pour vous comme
pour lui. Faites en sorte aussi, par M. Caille, ou indirectement par M. Aubert,
que Frédéric se tourne sincèrement vers Dieu pour trouver plus de force en Lui.
Je pense qu'il pourra être utile qu'il revienne ici à la retraite des
persévérants, c'est maintenant assez prochain, faites en sorte qu'il s'y
dispose le mieux possible; plus vous serez patient avec lui, mieux vous
réussirez. M. Planchat, qui est à Arras, va vous faire une petite visite au
commencement de la semaine; il pourra, je l'espère, vous encourager et vous
consoler tous.
Je vous embrasse bien affectueusement en J. et M.
Votre ami et Père
Le Prevost
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