Prochain voyage de M. Lantiez à Arras et à Amiens.
Vaugirard, 17
août 1860
Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,
M. Lantiez doit se rendre près de vous au commencement de la semaine prochaine;
mais il doit aussi faire une visite de deux jours à nos amis d'Amiens et, en
définitive, être de retour à Vaugirard pour le samedi 25. Il désirerait savoir
s'il vous paraît mieux qu'il soit près de vous dans les premiers ou dans les
derniers jours de la semaine. Je pense que, si vous voulez bien me répondre
immédiatement, votre réponse m'arrivera encore avant son départ. Autrement, il
se rendrait lundi à Amiens, et vous pourriez là l'avertir directement du jour
où vous désireriez qu'il pût vous arriver.
Pour ne point retarder ma lettre, je n'ajoute rien de plus. M. Lantiez pourra
tout à loisir s'entretenir avec vous de tout ce qui nous intéresse pour le bien
de votre maison. Je regrette que M. Georges [de Lauriston] n'ait point encore
répondu à M. Grébert. Je pense que ses observations feront comprendre à ce bon
Monsieur combien le parti qu'il voudrait prendre, moitié au monde, moitié à
Dieu, serait peu soutenable et durerait peu. Qu'il croie donc à une expérience
qui s'est constamment retrouvée la même, et qui ne saurait aboutir à rien de
bien. Je désire bien que, sans décourager cet excellent Monsieur, dont la
pensée est certainement bonne, on puisse l'éclairer sur ce point.
M. Thuillier verra si on peut préparer quelques casquettes pour votre maison.
Où en êtes-vous pour le jeune Maillard? Est-il encore à votre charge? Est-il dû
quelque chose pour sa pension?
Adieu, cher Monsieur l'abbé, mille souvenirs de respect et d'affection de tous
nos frères, auxquels je m'unis moi-même bien cordialement.
Le Prevost
Je verrais avec plaisir que vous pussiez prendre un peu de repos, soit près de
votre famille, soit parmi nous ou autrement. Je crois que plus vous ménagerez
vos forces pour les bien employer, mieux iront les œuvres que Dieu vous a
confiées.
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