Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText
Jean-Léon Le Prevost
Lettres

IntraText CT - Lecture du Texte

  • Lettres 701 - 800 (1860 - 1861)
    • 707  à M. Halluin
Précédent - Suivant

Cliquer ici pour désactiver les liens aux concordances

707  à M. Halluin

Cruelle pénurie de personnel. Recommandations du père Lantiez à son retour d'Arras.

Vaugirard, 1er septembre 1860

            Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

            Je regrette de vous avoir mis en incertitude en tardant à vous écrire, après le retour de notre bon abbé Lantiez. Je goûte bien les dispositions que vous avez réglées de concert pour l'organisation de vos services. Je crois qu'il sera bien de faire deux divisions de plus en plus tranchées parmi vos enfants. M. François [Le Carpentier] étant avec M. Sadron et quelque autre aide que nous tâcherons de vous donner, du côté des écoliers, et vous, cher Monsieur l'abbé, avec le f. Alphonse et M. Houriez, du côté des apprentis.

            Nous avons bien cherché qui nous pourrions détacher ici de nos services, nous ne le voyons pas encore nettement. Le f. Thuillier serait celui qui conviendrait le mieux, et pourtant il serait désirable pour son bien qu'il se raffermît un peu à loisir ici, et nous éprouvons une sorte de regret à interrompre une réfection spirituelle qui se fait sensiblement. Ce n'est pas que la maison d'Arras ne soit, par bien des côtés, édifiante et bonne pour lui; il s'y plaît mieux, quant à lui, qu'à Vaugirard; mais ici, les exercices plus réguliers, les occasions de dissipation plus rares le maintiennent plus sûrement et éloignent pour nous des inquiétudes qui reviennent dès qu'il est hors de la maison. Je sens toutefois que vous ne pouvez attendre longtemps l'aide que vous nous demandez. Aussi, je vais faire en sorte de ne pas tarder au delà de quelques jours à vous avertir définitivement de ce que nous aurons arrangé. Nous sommes pressés, en même temps, par l'impérieuse nécessité d'aider une maison de patronage à Paris et peut-être une seconde œuvre de même genre, quoiqu'en des conditions un peu différentes. Ces besoins urgents, qui se prononcent ensemble, compliquent un peu nos dispositions et rendent nos mouvements plus lents. Mais, je le répète, cher Monsieur l'abbé, je sens, avant tout, vos difficultés et je vais, dans le plus court délai, arriver à une solution en ce qui vous concerne.

            M. Lantiez est revenu content et édifié du bon esprit de la maison d'Arras; il dit qu'on y sent la vie, une certaine sève chrétienne qui donne satisfaction au cœur; bénissons donc Dieu qui, à travers nos impuissances et nos misères, daigne encore tirer sa gloire de nos faibles efforts. M. Lantiez recommande seulement qu'on veille de plus en plus à ce que les rapports des frères et des apprentis avec les Sœurs et leurs aides soient aussi rares que possible. Il croit qu'on pourrait encore souhaiter quelque progrès de ce côté.

            Je vous quitte, cher Monsieur l'abbé, mais avec la pensée de vous écrire de nouveau tout prochainement. Recevez pour vous tous nos sentiments de respectueux attachement et nos sincères affections pour tous vos frères.

            Votre ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost

 

 




Précédent - Suivant

Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText

Best viewed with any browser at 800x600 or 768x1024 on Tablet PC
IntraText® (V89) - Some rights reserved by EuloTech SRL - 1996-2008. Content in this page is licensed under a Creative Commons License