MLP. se réjouit de ce que le frère Vasseur ait surmonté
ses difficultés;
Vaugirard, 12
octobre 1860
Bien cher enfant en N.S.,
J'étais bien certain qu'un peu de calme et de réflexion, l'invocation surtout
du secours divin rendraient la paix à votre âme et vous remettraient pleinement
dans la voie où Dieu vous veut certainement. La retraite que nous allons
commencer le 22 de ce mois, ou plutôt le 21 au soir, sous la conduite du r.p.
de Ponlevoy, va achever, cher enfant, l'œuvre de votre entière réfection
spirituelle. Voyez une fois de plus, cher ami, que vous avez tort de vous
désespérer si vite dans vos épreuves; avec un peu de patience, la sérénité
revient; pour moi, je réponds bien hardiment de votre avenir; pour peu que vous
soyez assez sage pour ne pas faire ce qu'on nomme un coup de tête, c'est-à-dire
de céder à l'impression vive du moment et de prendre en hâte une décision. La
tête trop ardente vous emporte d'abord, mais le fond de foi et de cordial
dévouement est vrai chez vous, et il prendra toujours le dessus tant que vous
serez en défiance de vous-même, que vous consulterez et que vous recourrez à
Dieu. J'écris à M. Halluin pour lui dire la pensée que nous avons eue de vous
changer d'emploi si cela semblait utile à votre repos, causez-en avec lui, avec
le bon Maître surtout.
Adieu, cher enfant, votre frère est présentement dans les meilleures
dispositions; j'ai la confiance que mes deux enfants Vasseur vont être la joie
et la consolation de
Leur ami et Père en N.S.
Le Prevost
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