Quelques nouvelles des frères.
Vaugirard, 14
octobre 1860
Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,
Je
vous écris seulement deux mots pour vous dire que je trouve bien, en
ensemble, les dispositions diverses que vous me communiquez dans votre lettre
du 11, arrivée seulement hier 13, particulièrement celles qui concernent la
retraite. M. Lantiez, allant lundi 15 à Amiens faire l'installation de celui
qui doit remplacer M. Joseph [Loquet] (ce sera, je crois, Lamoury), vous fera
une visite de quelques heures; en conversant avec lui, vous arrangerez mieux
toutes choses qu'on ne le peut faire par correspondance.
Nous verrons avec plaisir M. Houriez et nous prierons avec lui le Seigneur,
afin qu'Il daigne l'éclairer.
Nous avons depuis peu parmi nous un jeune ecclésiastique [Jacques Clément], âgé
de 30 ans, que diverses circonstances ont retardé dans sa théologie non
achevée. Il est très bien, nous en espérons de bons services, mais il n'est
encore que tonsuré.
M. Georges [de Lauriston] a répondu immédiatement à la demande de
renseignements qui lui avait été faite; sa lettre vous est assurément arrivée.
Je ne pense pas qu'il y ait lieu de remettre au f. Thuillier la lettre étrange
que lui fait écrire sa mère. Je crois qu'il peut être bien d'écrire au Curé
pour l'inviter à faire quelques observations à cette brave femme qui agit bien
contre l'intérêt de son fils et contre le sien propre. Je me propose d'écrire
en ce sens.
Je finis, cher Monsieur l'abbé, vous priant de croire comme toujours à nos
sentiments respectueux et dévoués en N.S.
Le Prevost
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