716  à M. Halluin

La retraite a été édifiante pour les frères d'Arras.

Vaugirard, 26 octobre 1860

            Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

            Je vous renvoie nos frères bien refaits, je l'espère, par la retraite qui a été aussi édifiante qu'il se peut. Le r.p. de Ponlevoy est admirablement inspiré pour ces sortes d'exercices. M. Houriez en a été très satisfait et je pense qu'il en tirera bien profit. Il était fort attentif à toutes les instructions, mais il m'a dit n'être pas encore assez mûr pour se donner tout à Dieu. Espérons que son heure viendra.

            Je n'ai pas parfaitement saisi les explications que m'ont données nos ff. sur les besoins présents que vous ressentez pour la marche de vos divers services; j'ai pensé que, sur place, on pourrait mieux juger. Dès que M. Myionnet ou M. Lantiez pourront s'échapper l'un ou l'autre, je vous enverrai l'un des deux pour faire près de vous un séjour un peu prolongé et constater avec vous les nécessités et chercher les moyens d'y pourvoir.

            Adieu, cher Monsieur l'abbé, nous sommes tous bien en hâte après cette retraite, je n'ai donc que le temps de vous assurer comme toujours des sentiments dévoués et respectueux avec lesquels je suis

            Votre ami et Père en N.S.

                                                                                                Le Prevost