Relations avec la Société de St-Vincent-de-Paul. Faute de
personnel, MLP. interrompt l'aide fournie jusqu'ici au
patronage Ste-Mélanie.
Vaugirard, 5
novembre 1860
Mon bien bon ami,
Notre jeune Brice, ainsi que nous pouvions le prévoir, est au-dessous de la
tâche que nous avions voulu lui donner; M. Myionnet est bien avec lui le
dimanche, mais il ne peut diriger assez ses mouvements, soit ce jour-là, soit
dans la semaine, pour que tous ses actes soient prudents, mesurés, convenables.
M. Aimé et nos autres Confrères, dont nous avons d'ailleurs beaucoup à nous
louer, ont déclaré hier à M. Myionnet qu'ils désiraient ne pas employer ce
jeune homme dans leur œuvre et qu'ils croyaient, quant à présent, pouvoir la
conduire seuls. Nous allons dès lors interrompre notre coopération à ce
patronage [Ste Mélanie], mais nous garderons la bonne volonté d'y
revenir plus tard si nous avons des sujets plus formés et si notre aide peut
produire quelque bien. Je n'ai pas besoin mon bon ami, de vous dire, que nous
ne voyons pas en cet incident une question d'amour-propre; nous regrettons uniquement
de ne pouvoir seconder, autant que nous le voudrions, les efforts de votre zèle
si généreux et si constant; nous ferons des vœux pour que le Seigneur nous
rende plus nombreux, meilleurs surtout, afin d'être moins indignes de
travailler à ses œuvres.
Je vous renouvelle, mon bon ami, les assurances de mon profond et affectueux
dévouement en N.S.
Le Prevost
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