MLP. se prépare à son ordination sacerdotale. Rénovation
des vœux et fête anticipée du frère Myionnet qui doit aller
visiter les maisons d'Amiens et d'Arras. Joie de la consécration
religieuse, "voie qui mène droit au Cœur de Dieu".
Vaugirard, 21
novembre 1860
Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,
Il m'a été impossible de répondre de suite à votre lettre, comme j'en avais la
pensée; mes occupations ont été très multipliées et continueront de l'être
jusqu'à l'ordination. Je me recommande bien à vos prières, car je suis loin
d'être aussi libre que la situation le demanderait.
M. Lantiez ne pouvait s'absenter présentement. Nous avons aujourd'hui le
renouvellement des vœux qui, ici, est parmi nos exercices solennels, et en même
temps la fête de M. Myionnet, St Clément, que nous faisons par
anticipation. Ce sera lui, je pense, qui pourra le plus aisément s'échapper
pour vous rendre une visite. Il partira lundi; je ne sais pas encore s'il
s'arrêtera d'abord à Amiens ou s'il ira directement vers vous, la chose me
paraît assez indifférente.
Je me réjouis bien de la bonne disposition des esprits chez vous; ayons bien
confiance, le Seigneur, à travers les épreuves, daignera nous assister
toujours. Jouissons aujourd'hui du bonheur de renouveler à ses pieds notre
consécration pour le servir dans la voie parfaite, voie d'abnégation et de
sacrifice absolu, mais voie où l'on trouve la paix et qui mène droit au Cœur de
Dieu.
Nous allons chercher encore si nous avons un peu d'aide à vous donner; un des
jeunes ff. de Nazareth, Paul Luzier, est languissant et ne peut presque remplir
son emploi, nous sommes obligés de le faire suppléer. Nous allons cependant
examiner bien attentivement ce que nous pourrions faire de mieux.
Il est bien tard; assurez tous nos frères, cher Monsieur l'abbé, de ma tendre
affection, et recevez en plus, pour vous, mes sentiments de respect et de
dévouement en J. et M.
Le Prevost
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