M. Planchat va prêter main-forte à l'œuvre d'Arras.
Vaugirard, 8
mai 1861
Vigile de
l'Ascension
Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,
Je viens de m'entendre avec ceux de nos frères qui me servent de Conseil
ordinaire; nous reconnaissons les besoins pressants que vous nous signalez dans
votre maison et nous allons faire un effort pour vous donner un secours que
vous souhaitez avec raison. Notre bon abbé Planchat ira vous donner son
concours pour quelques mois, pour un temps plus long si nous trouvons le moyen
de combler le vide considérable que son absence va causer à Grenelle. Son bon
esprit, sa cordiale affection pour tous nos frères me laissent espérer qu'il
pourra avec vous servir de lien à la communauté. Son zèle si dévoué, son
expérience dans la culture et le soin des âmes m'assurent aussi qu'il vous
secondera bien utilement près de vos enfants.
Il me demande s'il peut, sans inconvénient, ajourner son départ jusqu'au mardi
de la Pentecôte. Si
vous avez des raison graves de souhaiter son arrivée pour un moment plus
rapproché, écrivez-le moi, je tâcherai de lever les difficultés et de l'envoyer
plus tôt. Je prie Dieu, cher Monsieur l'abbé, de vous faire trouver dans ce
moyen tous les secours que nous souhaitons vous assurer.
Tous nos frères vous offrent avec moi leurs respectueuses affections. Veuillez
me croire toujours, cher Monsieur l'abbé, en J. et M.
Votre dévoué ami et Père
Le Prevost
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