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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 701 - 800 (1860 - 1861)
    • 770  à M. Halluin
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770  à M. Halluin

Assistance manifeste de la Providence pour nos Œuvres; ce qui plaît à MLP. dans l'œuvre d'Arras; le père Planchat doit donner une aide spirituelle aux frères. Arrivée à Vaugirard de deux jeunes gens venus de Metz.

 

Vaugirard, 4 juin 1861

            Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

            Notre retour s'est effectué sans nulle difficulté ni aucun accident. Nous sommes de tous points très satisfaits de notre voyage qui nous a donné bien des occasions d'admirer les miséricordes de Dieu à l'égard de notre Communauté et de ses œuvres. Les choses vont bien, en effet, à Amiens, en ensemble, malgré les charges qui pèsent sur les frères et surtout sur M. Caille. Evidemment, il faut un aide incessant de la Providence pour y subvenir. On y arrive pourtant à d'heureux résultats. Les enfants internes vont bien et ceux du dehors ont un appui vraiment utile durant le temps de leur apprentissage. Il y a des perfectionnements, sans doute, à attendre du temps, mais avec la grâce de Dieu, ils viendront.

            J'ai aussi emporté de la maison d'Arras une bien bonne impression. Elle garde son bon esprit, sa pauvreté que je crois, dans l'œuvre qu'elle fait, un don de Dieu, son dévouement et ses habitudes de famille. Elle est une école d'abnégation pour ceux qui s'y emploient, elle leur méritera, je l'espère, des grâces pour l'avenir, comme elle en a obtenu par le passé.

            M. Alphonse [Vasseur] se remet peu à peu. Comme le f. Henry [Guillot], à Amiens, se trouvait souffrant et très fatigué, M. Caille m'a demandé de lui envoyer, en aide provisoire, le f. Alphonse. Il y est parti, en effet, depuis deux jours. J'ai regretté un peu cette disposition, parce qu'un séjour un peu prolongé ici pouvait être utile au f. Alphonse. Mais si, comme je l'espère, la santé du f. Henry se raffermit bientôt, nous rappellerons l'autre ici pour l'y occuper jusqu'à décision sur sa destination définitive.

            Je serais bien aise que notre bon abbé Planchat allât bientôt à Amiens pour y donner quelques soins spirituels à nos frères. Il me semble que, chaque fois qu'il ira là, il devrait leur faire une petite instruction à tous ensemble sur leurs obligations, devoirs d'état, et ensuite voir chacun en particulier, en une sorte de direction, évitant néanmoins tout ce qui pourrait contrarier M. Caille et semblerait infirmer son autorité.

            Comment va M. Clément? Son esprit entre-t-il dans le calme? Je le plains, je crains qu'il trouve difficilement sa place avec l'étrangeté de sa nature. Je désire l'aider, mais autant toutefois qu'il ne paraîtra pas absolument impropre aux œuvres et aux exercices de la Communauté.

            Nous n'avons rien ici de nouveau. Deux jeunes gens [Pierre Reisdorfer et André Brouant] nous sont arrivés pendant mon absence, envoyés par M. l'abbé Risse. Ils semblent bien faits pour nous et prennent bien leur place. Ces quatre sujets venus de Metz ont tous leur valeur; c'est, je crois, un bon sol qui pourra nous donner des frères. M. Risse, de son côté, est excellent; c'est un prêtre éminent en piété, en vertu, en dévouement; bénissons Dieu qui l'a conduit vers nous.

            Adieu, cher Monsieur l'abbé, j'ai été touché de votre bon et cordial accueil. J'ai été content aussi du bon vouloir de vos enfants, je me recommande à leurs prières et je leur garde aussi bon souvenir devant Dieu.

            Assurez, je vous prie, nos frères de mes sentiments affectueux et croyez vous-même, cher Monsieur l'abbé, au respect et au dévouement avec lesquels je suis

            Votre affectionné ami et Père

                                                                                             Le Prevost

 

            P. S. Je pense que vous avez M. Houriez et qu'il vous apporte un notable soulagement; j'apprendrai avec joie que vous trouvez ainsi plus de repos et de liberté.

            Je n'oublie point les petites pensions de M. Clément et de Maillard; non plus que les deux anges pour la chapelle.

 

 




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