MLP. maintient sa décision de ne pas admettre un
candidat. Brèves nouvelles.
Vaugirard, 26 juillet 1861
Cher Monsieur l'abbé et
fils en N.S.,
J'ai communiqué à nos ff. du Conseil la demande que m'a envoyée M. Clément,
afin de continuer à faire partie de notre Communauté; ils ont pensé unanimement
que ce bon Monsieur, sans être dépourvu de qualités estimables, n'avait pas
celles qui le rendraient propre à donner un concours efficace à nos œuvres, ni
surtout celles qui l'uniraient cordialement et franchement à la famille. Je me
vois donc obligé de maintenir la décision que je vous ai déjà fait connaître.
Toutefois, je ne m'oppose pas à ce que vous le mainteniez chez vous, s'il peut
vous être de quelque utilité ou si vous avez le mouvement d'exercer envers lui
la charité en lui donnant facilité pour ses études, mais il serait considéré
comme les personnes étrangères que vous avez quelquefois reçues ainsi, et non
comme membre de la
Communauté.
J'espère que les bons résultats des retraites durent toujours et que vous avez
satisfaction dans la conduite de vos enfants. Nous avons ici lieu de bénir
aussi les miséricordes du Seigneur. Notre fête de St Vincent de Paul
a été des plus édifiantes. L'adoration des Quarante Heures à Nazareth a été
comme une petite mission, il y a eu 400 communions. Les distributions de prix à
Grenelle et à Nazareth ont été fort satisfaisantes. En ensemble, tout marche
avec le travail et à travers les difficultés de chaque jour.
M. l'abbé Risse nous arrivera dans le commencement de septembre, il a un parfait
consentement de Mgr de Metz. Sa famille a aussi accepté le
sacrifice, tout nous laisse penser que son union avec nous se consommera dans
les meilleures dispositions.
Notre frère Emile [Beauvais] me demande de nouveau si les deux anges dont il a
fait l'expédition vous sont arrivés à bon port. Je vous prie aussi de me dire
si vous avez reçu l'envoi que je vous ai fait de 220f pour Maillard et M.
Clément.
Adieu, cher Monsieur l'abbé; assurez tous nos frères, M. Planchat en particulier,
de tous nos sentiments de cordiale affection. Je suis allé à l'Archevêché pour
voir Son Eminence, afin de régulariser l'absence de notre bon abbé, quoique
peut-être cette démarche ne fût pas absolument nécessaire, eu égard aux
bienveillantes dispositions de Mgr et de son entourage pour nous; je
ne l'ai pas rencontré. Je crois qu'en ce moment il est aux eaux; à son retour,
je me présenterai de nouveau chez lui.
Je suis comme toujours, cher Monsieur l'abbé, avec une respectueuse affection,
Votre dévoué ami et Père
Le Prevost
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