798  à M. Planchat

MLP. se résoud à passer par-dessus toutes les difficultés pour faire venir M. Halluin en retraite.

Vaugirard, 12 [octobre 1861]

            Mon bon abbé et fils en N.S.,

            Je ne résiste pas au désir qu'a M. Halluin de faire la retraite, je crois qu'il en a un véritable besoin, j'ai seulement exprimé le sentiment du Conseil sur les difficultés que je vous ai fait connaître; M. Halluin peut compter que M. Myionnet se rendra à Arras lundi et fera de son mieux pour être de quelque utilité aux enfants de votre maison.

            M. Augustin [Déage] fera ce qu'il pourra de retraite, il montre la bonne disposition de se prêter à tout ce qu'on réglera pour le mieux. M. Lantiez, de son côté, concourra autant qu'il le pourra au bien de tous; espérons que le Seigneur, voyant notre faiblesse, nous aidera dans sa miséricorde.

            La lettre de votre bonne mère était un simple billet me demandant de vous faire parvenir une lettre y jointe, il ne m'avait pas semblé qu'elle attendît une réponse; la lettre vous a été envoyée, je m'étonnerais qu'elle ne vous fût pas parvenue. Assurez votre bonne mère de mon respect, de mon affectueux intérêt pour tout ce qui touche elle et sa famille, et dites-lui mon regret de l'inquiétude où je l'ai involontairement laissée.

            Votre tout affectionné ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost