Demeurer dans la voie du renoncement et de l'abandon à la
volonté de Dieu.
Vaugirard, 16
novembre 1861
Bien cher enfant en N.S.,
Je suis content de votre petite lettre et des détails consolants, en ensemble,
que m'envoie notre cher M. Planchat sur notre maison d'Amiens; je vois avec
joie que le Seigneur ne cesse point de bénir votre petite famille, et qu'en
particulier il se plaît à reposer dans vos cœurs, les attirant de plus en plus
à Lui et les remplissant de son esprit.
C'est bien, en effet, de Jésus lui-même que vient l'intelligence et l'amour de
la croix, le désir du renoncement, l'abandon absolu à son adorable
volonté. Demeurez fermement dans cette voie, cher enfant, et tenez pour certain
que vous êtes là sur le véritable sol chrétien et dans le chemin qui mène à la
perfection. Mais les défaillances reviendront encore, les éblouissements et les
obscurités se succéderont; ne vous troublez point, laissez passer les temps difficiles,
le calme revient immanquablement après.
Je trouve bien, cher enfant, que vous continuiez vos communions
fréquentes329, puisqu'elles vous consolent et vous fortifient; ayez
soin de les bien préparer, et les fruits en seront de plus en plus abondants.
Adieu, bien cher ami, soyez bien bon pour tous et Dieu vous le rendra.
Votre ami et Père bien affectionné en J. et M.
Le Prevost
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