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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 801 - 900 (1861 - 1863)
    • 830  à M. Planchat
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830  à M. Planchat

Utilité de suivre de près le mouvement des maisons. Soutenir les âmes faibles. Les charges d'une vocation. Inviter M. Halluin à se soigner. Annonce de l'entrée de l'abbé Braun en communauté.

 

Vaugirard, 7 avril 1862

            Mon bien bon abbé et fils en N.S.,

            Je vous remercie de vos renseignements détaillés sur Amiens et aussi sur Arras. Ces deux œuvres si intéressantes gagneront, j'en suis sûr, à être bien suivies, à la fois par M. Halluin et M. Caille qui y sont si admirablement dévoués, et par nous ici qui serons aussi mieux à même de veiller à leurs intérêts.

            Je suis bien aise que M. Jean [Gauffriau] étudie un peu chaque jour, il se tiendra ainsi en mesure de rentrer au Séminaire, dès qu'il sera un peu remis pour sa santé. J'espère que ce sera au plus tard pour le temps des vacances.

     Je crois qu'il faut être un peu indulgent pour notre jeune Auguste Leduc. On vous reprochait un peu ici de trop poursuivre les gens quelquefois; on court risque ainsi de les décourager. Les âmes sont si peu fortes de notre temps qu'on ne peut guère les mener qu'en les encourageant. Je lui écris un mot pour l'inviter à observer de son mieux son règlement et les obligations de son emploi.

            M. Lantiez paraît bien timide à se prononcer relativement à votre cher enfant Edouard Cauroy; sa petite lettre, un peu suggérée par vous, est aimable, mais il est si jeune et c'est une si grande tâche que d'entreprendre une pareille éducation! Vous ne vous rappelez pas bien, d'ailleurs, les conditions d'admission des persévérants. Ils paient, non pas 200f, mais 300f par an durant deux ans. Nos charges sont telles que nous ne pouvons, moins que jamais, abaisser ce chiffre. Seulement, si vous étiez bien assuré des signes indiquant sa vocation, on se résignerait à se contenter d'une année. Je suis, du reste, bien peu sûr qu'on continue à m'aider pour nos jeunes étudiants latinistes, je me sens donc peu incliné à mettre aux études des sujets si jeunes et dont la volonté peut si aisément changer, à moins que leur piété, et leurs dispositions bien marquées ne donnent des signes rassurants sur leur avenir. Embrassez pour moi le cher enfant, l'assurant que je prierai Dieu pour lui bien cordialement, afin qu'Il règle les choses selon sa sainte volonté, en ce qui touche sa vocation.

            Invitez bien notre bon abbé Halluin à se soigner. Le mal qu'il a au nez vient, je crois, de la contention du système nerveux; un peu de repos et quelques bains le guériraient, je pense. A la longue, ces sortes de maux peuvent s'aggraver; assurez-le de toute notre affection et dites aussi à nos frères notre bon et cordial souvenir.

            L'abbé Braun entre définitivement chez nous, il nous viendra tout de suite après Pâques. La retraite commencera, je pense, le 11 mai au soir; c'est un père du Collège choisi par le r.p. Olivaint qui la donnera.

            Adieu, mon bon abbé, je vous embrasse cordialement en J. et M.

                                                                                             Le Prevost

 




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