833  à M. Caille

Entrée de l'abbé Braun dans l'Institut. Les études du frère Jean Gauffriau.

Vaugirard, 16 avril 1862

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Il y a déjà quelque temps que nous n'avons reçu de vos nouvelles, je me plais à penser que tout va bien chez vous; M. Planchat, du reste, dans une lettre dont la date n'est pas encore ancienne, m'a rassuré sur tout ce qui concerne vous et tout votre entourage. Nous n'allons pas mal de notre côté ici; les faits dignes de mention particulière sont rares parmi nous, je n'en vois guère qui méritent votre attention, sinon l'entrée définitive dans notre petite famille de M. l'abbé Braun dont je vous avais déjà parlé. Il s'installe aujourd'hui, mais depuis plusieurs jours il est déjà des nôtres, passant la plus grande partie des journées avec nous. Il nous paraît être en de très bonnes dispositions, nous augurons bien de l'avenir à son sujet. Il commencera, je pense, à donner quelques soins à une réunion de familles allemandes qui se prépare près de nous, sachant parler aisément l'allemand.

            Vous ne m'avez point dit si vous aviez montré à l'Evêché le certificat concernant M. l'abbé Jean [Gauffriau]; je présume qu'il n'a point changé la décision des MM. du Séminaire, puisque vous ne m'en avez rien marqué. Je désire que M. Jean étudie exactement un peu chaque jour, afin de ne pas perdre ce qu'il sait et d'être en état de rentrer au Séminaire dès qu'il sera bien remis pour sa santé; je présume que ce serait au plus tard pour le moment des vacances; M. Planchat, en suivant ses études, pourra les lui rendre plus fructueuses.

            La retraite aura lieu définitivement à partir du 11 mai au soir; elle sera, comme ordinairement, donnée par un r.p. Jésuite.

            Tous nos frères, des divers lieux où ils sont répartis, m'envoient des nouvelles satisfaisantes, tout va bien, en particulier, à Metz. Tous demeurent en union avec nous et avec vous, la paix et la charité continuent à régner dans la petite famille.

            Adieu, mon bon ami, croyez à toute ma tendre et cordiale affection en J. et M.

            Votre ami et Père                                                         Le Prevost