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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 801 - 900 (1861 - 1863)
    • 837  à M. Risse
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837  à M. Risse

Avantages d'un équilibre entre l'activité des œuvres et les exercices spirituels. Accord de la confiance en la Providence et de l'action personnelle. Projet de voyage à Metz.

 

Vaugirard, 11 juin 1862

            Mon bien cher abbé et fils en N.S.,

            Je voulais remettre au f. Georges [de Lauriston] au moins quelques mots pour vous; je voulais aussi répondre aux questions que vous m'avez faites, sans retard; je n'ai point réalisé ces bons désirs; hélas! que de bons propos sont ainsi sans effet! Je ne cherche pas s'il y a ici grandement défaillance de volonté ou absolu empêchement, c'est, je crois, un mélange de l'un et de l'autre; quoi qu'il en soit, je recours à votre charité pour tout prendre du meilleur côté.

            J'ai examiné une à une les questions posées dans votre petite feuille; M. Lantiez, qui en causait avec moi, a écrit, en suite de notre entretien, la solution qu'il nous paraîtrait devoir donner à vos notes; je vous renvoie donc la feuille, pensant qu'elle répondra à vos vues; si vous désiriez sur quelques points des détails plus explicites, je me ferais un plaisir de vous les donner plus au long.

            J'ai été tout heureux de l'air satisfait de M. Georges, sa santé s'est fortifiée et son âme a repris plus de paix; j'attribue ces bons effets au régime sagement mesuré de la petite communauté de Metz, à la fidélité au règlement, enfin au juste équilibre que vous tâchez de garder entre l'activité des œuvres et les repos ménagés pour les exercices spirituels; tâchez d'y demeurer; on prend mal les intérêts des œuvres quand on sacrifie trop au mouvement, qu'on se surcharge, qu'on ne prend pas le temps de respirer; la respiration de l'âme, nous le savons, c'est l'oraison, sa nourriture, c'est la parole intérieure de Dieu et la Ste Communion; veillez bien à ce que vos frères restent fidèles à ces appuis de la grâce et vous fonderez votre maison dans un esprit de sagesse et de piété qui lui préparera un bon avenir.

            M. Georges vous aura rendu compte de notre situation; nous n'allons pas mal en ensemble, le Seigneur est toujours pour nous plein de miséricorde; abandonnons-nous beaucoup à Lui; agissons, mais sous son impulsion, et nous arriverons à quelque bonne fin, meilleure que nous n'eussions osé l'espérer. Ainsi avons-nous été depuis notre commencement, nous trouvant toujours plus haut que notre portée naturelle ne l'eût fait prévoir; c'est qu'à notre faiblesse se surajoutait l'aide tout-puissant de Dieu.

            Comme vous le voyez dans votre petite note, il semble désirable que je vous rende une petite visite; si l'été ne m'ôte point le reste de mes forces, je serai heureux de réaliser ce projet; je ne compte pourtant sur rien, tant je suis accoutumé aux impuissances de ma santé.

            M. Planchat se plaint de n'avoir pu obtenir un mot de réponse à plusieurs lettres qu'il a écrites à vous et à M. Georges; si l'un ou l'autre d'entre vous peut lui écrire quelques lignes, ce sera bien.

            M. Braun va bien, il n'a pas une grande habitude des œuvres, elle lui viendra; il nous semble être de cœur simple et de bonne volonté, nous allons bien de concert jusqu'ici. Son œuvre des Allemands n'a pas encore pris beaucoup corps, ce qui ne tient pas à lui seul, sans doute, mais je crois qu'on arrivera toutefois à quelque bon résultat.

            Adieu, mon bien bon ami; nous vous restons ici tous tendrement dévoués comme toujours, le temps ne fera que grandir ces sentiments, parce qu'ils sont fondés en N.S. et qu'ils seront constamment soutenus par cette flamme qu'Il est venu apporter sur la terre et qu'Il veut allumer en toutes les âmes.

            Votre tout affectionné ami et Père

                                                                                             Le Prevost

 

            Mille affections aux ff. Georges [de Lauriston] et Paul [Luzier].

 

 




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