Souhaits de fête. Essai de fondation d'un patronage à
Chaville.
Vaugirard, 27
juin 1862
Mon bien bon ami,
Je me joins à nos ff. de Nazareth et à tous ceux qui vous
aiment (le nombre en est grand) pour remercier le grand St Paul de
vous avoir pris sous sa protection; je ne manquerai pas de le prier très
instamment, afin qu'il vous continue l'assistance qu'il vous a si visiblement
donnée dans les circonstances graves où vous vous êtes trouvé. Que nous sommes
heureux, mon bon ami, de ne jamais travailler seuls, et de penser et de voir
que Dieu, ses anges et ses saints coopèrent avec nous; restons bien dans cette
aimable et puissante compagnie et espérons bien de l'avenir.
J'offrirai le St Sacrifice lundi à votre intention, tout heureux
d'avoir un si précieux moyen de vous témoigner toute mon affection et tout mon
dévouement.
Je vous remercie une fois de plus de toute votre cordiale bienveillance pour
notre petite famille et vous réitère aussi mes sentiments d'inviolable
attachement en N.S.
Votre Confrère et ami
Le Prevost
P. S. Ceux des ff. de notre maison de Vaugirard qui ne sont pas de service
l'après-midi du dimanche et qui viennent à Chaville vont essayer, à la demande
instante de M. le Curé, de faire une sorte de patronage pour les enfants du
pays; M. Grosjean, toujours bon comme vous le savez, paraît disposé à prêter un
local à sa ferme. MM. Tulasne prêteront appui à cet essai qu'on rattachera,
s'il prend consistance, à la
Société; je vous tiendrai au courant de ce qui se pourra
faire, ce sera nécessairement un bien fort limité, mais Dieu ne dédaigne rien
de ce qu'on fait pour les âmes, les âmes de Chaville et des environs sont bien
dignes de compassion.
Félicitez pour moi, à l'occasion, M. Baudon de la naissance de son fils; je
n'en ai été informé qu'indirectement, ce qui ne m'empêche pas de prendre part à
sa joie.
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