857  à M. Caille

MLP. s'informe sur un jeune homme d'Amiens. Nouvelles des œuvres.

Vaugirard, 9 septembre 1862

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            J'attendais pour répondre à votre dernière lettre que j'eusse reçu celle qui m'a été écrite, me disiez-vous, par M. Lothin, mais j'ai attendu en vain; cette lettre, mal adressée sans doute, ne m'est point parvenue; invitez ce bon jeune homme à m'écrire de nouveau et donnez-lui l'adresse assez précisément pour que sa missive ne soit point cette fois égarée.

            Tout ce que vous m'avez dit de M. Lothin me semble favorable, mais je n'ai pas vu pourquoi il n'avait pas continué ses études au Séminaire et s'il n'y avait eu là rien qui fût à son désavantage; vous ne m'avez pas dit non plus si sa piété était telle qu'on la peut souhaiter, s'il avait un caractère sociable et liant, l'habitude et l'amour du travail; enfin, si, à votre connaissance, ses antécédents étaient bons.

            J'ai appris avec joie que votre adoration avait été édifiante et votre distribution brillante, bénissons-en Dieu et demandons que sa gloire sorte constamment de nos humbles travaux.

            La mère et la sœur de M. Carment sont présentement à Paris.

            Le jeune abbé Allard nous est venu voir deux jours, un peu avec la pensée de voir si les œuvres ou instituts de Paris lui conviendraient, mais il semble naturellement un peu indécis, il n'a rien vu qui pût l'éclairer sur son avenir. Je crois qu'il désire que le but de ce petit voyage ne soit point connu à Amiens, il sera donc mieux de garder pour vous seul cette communication.

            Je n'oublie point que vous nous annoncez une visite prochaine, nous la recevrons avec satisfaction.

            Adieu, bien cher ami, mille affections dévouées à vous et à nos frères.

            Votre ami et Père

                                                                                             Le Prevost