Démarches pour relever la Sainte-Famille de
St-Sulpice et empêcher le père Milleriot de lui retirer son concours.
Vaugirard, 28 novembre [1862]
Mon bon ami,
MM. Boutron et Daniel, avec lesquels je me suis entendu relativement à la Sainte-Famille de
St-Sulpice, ont pensé qu'il était inutile de voir le r.p. Milleriot qui leur
avait répété avec instance que sa démission était irrévocable. Nous avons donc
vu, non sans des démarches réitérées, M. le Curé de St-Sulpice qui reste dans
les meilleurs dispositions à l'égard de l'œuvre et qui se prêtera à tous les
arrangements qu'on lui proposera pour la relever et la maintenir.
Peut-être jugerez-vous qu'il serait utile de réunir une Commission de tous ceux
qui, avec vous, pourraient concourir à ce résultat et chercher particulièrement
si, à défaut du p. Milleriot, on pourrait trouver un prêtre qui le remplaçât
comme directeur spirituel.
Veuillez croire, mon bien bon ami, à tous mes
sentiments affectueux et dévoués en N.S.
Le Prevost
P. S. Je viens de recevoir un mot du p. Milleriot par lequel il m'informe aussi
de sa détermination. Il me dit que l'Œuvre est fondue, ce qui n'est pas exact,
elle réunit encore chaque fois plusieurs centaines de personnes; elle est en
souffrance et peut être relevée; ne pourriez-vous demander à ce bon père un
sursis de 3 mois durant lesquels on ferait des efforts pour la rendre plus
digne de ses soins?
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