Questions d'administration et de personnel à Nazareth.
Vaugirard, 2
décembre 1862
Bien cher enfant en N.S.,
Notre jeune f. Aimé Vankenhove doit toujours 40f à son oncle en Belgique;
si, comme je le crains, vous ne voyez aucun moyen d'aider au payement de cette
somme, je suis décidé à la donner. Je vous prie donc de préparer une petite
lettre d'envoi à cet oncle, à qui vous avez déjà écrit, et demain je vous
remettrai les 40f
pour les y joindre.
M. Hello vous a dit, je pense, que vous serez attendu jeudi prochain à Deuil,
près Enghien, chez Me Lantiez, pour signer le contrat de Chaville.
Il faudra se trouver au chemin de fer du Nord un peu avant 8h.1/2,
moment du départ. L'abbé Faÿ et l'abbé Lantiez devront s'y rendre au même
moment. Vous pourrez être revenu, si vous le voulez, à 11h. à Paris, autrement,
M. Lantiez compte que vous déjeunerez avec lui chez son frère, sans nulle
cérémonie, ce qui ne vous retarderait que de quelques instants.
A 1h.1/2, Conseil à Vaugirard, demain mercredi
M. Hello nous ayant dit que l'ouverture de vos cours du soir vous donnait de
nouvelles surcharges, M. Lantiez offre de mettre à votre disposition, pour
quelques mois, Streicher qui peut rendre de grands services et qui, quoique
très utile à Grenelle, pourrait, au moyen de quelques combinaisons prévues par
l'abbé Lantiez, y être remplacé pour un temps. Il fait très bien les
surveillances, fait avec aplomb et succès un cours élémentaire aux hommes et
jeunes ouvriers, travaille courageusement à tous ouvrages quels qu'ils soient
et fait parfaitement tous les mouvements et commissions extérieures; il a une
bonne écriture. M. Lantiez répond aussi expressément que vous n'auriez d'aucun
côté à vous plaindre de lui. Si cet arrangement vous semblait de nature à vous
soulager, nous en parlerions demain.
Si vous préférez Bérard, qui a maintenant 17 ans; écrivant bien, fort
intelligent et assez instruit, on pourrait aussi le mettre à votre disposition.
Votre tout affectionné ami et Père
Le Prevost
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