En réponse aux témoignages de veoux, MLP. remercie M.
Halluin de son dévouement, en souhaitant que la charité se maintienne et grandisse parmi eux. Un candidat à la
vie religieuse est recommandé à M. Halluin. Comme il vient d'un
autre Institut, MLP. lui conseille d'être prudent. Ne pas cacher que notre vie
religieuse est "sérieuse, nos travaux rudes, nos journées
laborieuses...".
Vaugirard, 4
janvier 1863
Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,
Je voulais vous remercier affectueusement des lettres si cordiales que vous et
nos ff. m'avez écrites à l'occasion de la St Jean et du nouvel an; impossible à
travers tous les dérangements qui, en cette saison, compliquent nos travaux, de
trouver un moment libre; je me borne ici à vous assurer que nous vous rendons
bien sincèrement à tous le dévouement que vous nous exprimez; la charité, grâces
à Dieu, ne fait que croître avec le temps parmi nous. J'espère qu'elle se
maintiendra et grandira toujours.
Je me hâte de vous dire que le f. Ferdinand [Bosmel] vient de nous arriver à
l'instant même; il va se reposer un jour ou deux et, dans le cours de cette
semaine, il prendra sa course vers vous. J'ai lieu d'espérer qu'il vous rendra
d'utiles services.
Pour le brave Monsieur au sujet duquel vous a écrit le r.p. Possoz, je pense
qu'il faudrait lui écrire que nous vivons en vie religieuse sérieuse, que nos
travaux sont rudes, nos journées laborieuses et qu'il semble difficile, s'il
n'a pu aller avec la règle du noviciat de St Acheul, qu'il puisse se
faire à notre genre de vie plus dur et moins soutenu. Il serait bon aussi de demander
au r.p. ce qu'il sait de la piété, caractère, capacité, dévouement, vocation
religieuse de ce sujet; sans tous ces renseignements, il n'y a pas moyen de
donner suite à la demande. Si les renseignements étaient favorables, vous
pourriez l'appeler chez vous et le recevoir pour un postulat auquel vous
donneriez telle durée qui pourrait sembler convenable pour vous et pour lui.
Tous nos ff. vous assurent avec moi de leur tendre affection. J'embrasse tous
les vôtres et vous-même, cher Monsieur l'abbé, ainsi que notre cher abbé
Planchat.
Le Prevost
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