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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 901 - 1000 (1865 - 1866)
    • 932  à M. Halluin
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932  à M. Halluin

Sollicitude pour un postulant malade. MLP. mesure bien ce que l'œuvre d'Arras exigerait en personnel. Malgré ses vives instances, M. Halluin a laissé son œuvre se développer sans considération des forces nécessaires à sa direction; comme lui-même ne peut l'aider, qu'il se tourne vers les prêtres du séminaire d'Arras. Par cette lettre, MLP. redonne sa pleine liberté à M. Halluin.

 

Vaugirard, 1er avril 1864

            Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

            J'apprends avec peine la maladie de notre jeune  [Edmond] Leclerc; sa poitrine n'est pas très forte, les vents de ces jours derniers l'auront saisi trop vivement. Je vous remercie des soins que vous prenez de lui; si sa maladie devenait moins intense, peut-être son frère pourrait-il lui donner près de lui un peu de repos. Je vous serai reconnaissant de nous donner de ses nouvelles aussi exactement que vos travaux vous le permettront.

            Je sais, cher Monsieur l'abbé, les charges bien lourdes de votre œuvre et depuis longtemps je souffre de l'insuffisance du personnel qui vous seconde, puisqu'il devrait, à mon sens, être presque doublé pour subvenir aux besoins réels de vos services. Il est bien vrai que j'avais demandé avec beaucoup d'instance, et à bien des reprises, que les développements de l'œuvre fussent mesurés aux forces qu'on pouvait employer à sa direction; votre charité n'a pas su résister aux entraînements que lui présentaient tant de misères à secourir, tant de faiblesses à protéger! En examinant devant Dieu quels moyens nous pourrions prendre pour vous aider efficacement, je n'en trouve que d'insuffisants. Nous ne pourrions, comme vous le demandiez, retirer M. Myionnet de Vaugirard; la chose, mûrement pesée, nous a paru offrir trop d'inconvénients. M. Georges de Lauriston pourrait, à la rigueur, être rappelé de Metz et être placé près de vous; sa maturité, son bon esprit, son affection pour vous, son aptitude pour l'administration vous seraient d'un utile secours. Mais je comprends que sa présence même ne suffirait pas à tout; il faudrait qu'un prêtre vous fût donné aussi pour vous aider dans la direction spirituelle. M. Jean [Gauffriau], sur lequel vous aviez jeté les yeux, est encore bien jeune pour être mis au ministère des jeunes gens immédiatement après son ordination. Mgr de Metz et M. Risse pensent qu'il lui est bon de passer présentement un an à Metz, dans un ministère que le Vénérable Evêque indique et qui lui conviendrait, en effet, particulièrement. Je ne crois donc pas qu'on puisse disposer de lui immédiatement pour Arras.

            En présence de ces difficultés, cher Monsieur l'abbé, et en considérant le bon vouloir dont ces MM. du Séminaire d'Arras semblent en ce moment animés pour votre œuvre et, d'autre part, les appuis que Mgr l'Evêque veut bien vous susciter, il me paraîtrait préférable pour vous d'accepter ces secours qui semblent providentiellement préparés. Notre Communauté vous a toujours donné son appui en parfait désintéressement, cherchant le bien de votre œuvre et s'oubliant elle-même; elle est encore très disposée à le faire dans le cas présent; voyez donc aux pieds du Seigneur ce qui vous est le plus utile et soyez assuré que vous ne rencontrerez, de notre côté, aucune difficulté à la réalisation des moyens que vous aurez définitivement jugés les plus avantageux.

            Croyez bien, cher Monsieur l'abbé, à tous les sentiments dévoués avec lesquels je suis en N.S.

            Votre affectionné ami et Père

                                                                                             Le Prevost

 




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