Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText
Jean-Léon Le Prevost
Lettres

IntraText CT - Lecture du Texte

  • Lettres 901 - 1000 (1865 - 1866)
    • 933  à M. Halluin
Précédent - Suivant

Cliquer ici pour désactiver les liens aux concordances

933  à M. Halluin

Séparation de M. Halluin d'avec l'Institut. Dispositions pour assurer au mieux la transition. "Peines, sacrifices, fatigues": autant de semences qui porteront du fruit.

 

Vaugirard, 8 avril 1864

            Cher Monsieur l'abbé,

            Le sentiment que Monsieur l'abbé Lantiez avait rapporté, après son dernier voyage à Arras, lui avait fait penser déjà que l'état présent de votre maison se soutiendrait difficilement sans quelques mesures essentielles pour fortifier le personnel et vous donner à vous-même soulagement. Nous avions prié à cette intention durant le mois de St Joseph, vous aviez prié de votre côté; nous pouvons espérer, après cela, que les dispositions auxquelles vous croyez devoir vous arrêter sont selon les vues de la divine Providence et qu'elles produiront les bons effets que nous souhaitons avec vous. J'ai, pour ma part, cher Monsieur l'abbé, la pleine confiance que le Seigneur se servira de vous pour achever cette œuvre, comme Il vous a choisi pour en commencer la fondation; trop de peines, de sacrifices et de fatigues ont été généreusement offerts pour cette création, Dieu ne laissera pas ces semences tourner en pure perte. Voilà les pensées qui me donnent ferme espérance; je me les remets devant l'esprit pour faire diversion au sentiment pénible que me cause notre séparation. Tous nos frères du Conseil sont dans les mêmes dispositions et vous pouvez compter, cher Monsieur l'abbé, sur leurs vœux et leurs plus vives sympathies; ils garderont, comme il convient, le secret sur les arrangements réglés par vous tant que vous ne les aurez pas vous-même mis au grand jour. Je ne crois pas qu'il y eût inconvénient à en dire un mot à M. Guillot, quand vos dispositions seront bien réglées. Au moment où les jeunes prêtres, qui doivent vous assister, arriveront, l'ensemble des frères se retireront, parce qu'ils ne sauraient peut-être pas prendre leur position dans leurs rapports avec eux. Cependant, si M. Guillot vous était utile pour installer ces ecclésiastiques et les aider à prendre les emplois, il pourrait rester une quinzaine de jours après le départ des autres frères.

            Je vous remercie des soins qui sont donnés au jeune Edmond [Leclerc]; lorsqu'il pourra voyager sans danger, on pourrait le renvoyer à Vaugirard afin de vous décharger et de faciliter aussi sa convalescence.

            Notre retraite, habituellement placée en cette saison, commencera le dimanche 17 de ce mois, le soir. Je ne sais ce que vous croirez devoir faire, ni surtout ce que l'insuffisance de vos aides vous permettra de faire à cette occasion. Si vous croyez qu'il fût impossible d'en détacher aucun, je pourrais leur écrire que, pour le moment, il n'y a pas moyen de les faire venir, mais que je concerte avec vous les mesures pour leur procurer à chacun un peu de retraite et de repos dans un temps prochain.

            Adieu, cher Monsieur l'abbé, je prie Dieu de bénir vos intentions charitables et de pourvoir à tous vos besoins par l'abondance de ses miséricordes.

            Votre tout dévoué serviteur et ami en N.S.

                                                                                             Le Prevost

 

 




Précédent - Suivant

Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText

Best viewed with any browser at 800x600 or 768x1024 on Tablet PC
IntraText® (V89) - Some rights reserved by EuloTech SRL - 1996-2008. Content in this page is licensed under a Creative Commons License