M. de Lauriston doit se reposer. Qu'il encourage un
postulant "un peu abattu". Se donner à Dieu de tout son cœur.
Vaugirard, 14 avril 1864
Bien cher ami et fils en N.S.,
Notre bon abbé Planchat vous a demandé quelques notes sur les résultats de vos
retraites et dispositions concernant le temps pascal; vous les apporterez si
vous pouvez en venant à la retraite, il ne s'agit pas d'un rapport, mais d'un
simple aperçu; si ce travail, quoique fort bref, gênait vos autres occupations,
ajournez-le; vous trouverez un moment pour le faire ici.
M. Risse, qui m'écrit de sa retraite de St-Clément, me dit que vous
êtes un peu fatigué; je pense bien depuis longtemps à vous ménager quelque
temps de repos, je n'ai pu jusqu'ici y parvenir; je ne désespère pas d'y
arriver après la retraite.
M. Risse me dit que le f. Rémond est un peu abattu; rendez-lui courage,
invitez-le à m'écrire, il m'a toujours montré confiance et j'ai toujours eu
pour lui beaucoup d'affection.
Je n'ai pas le temps d'écrire à notre bon abbé Risse aujourd'hui, je respecte
d'ailleurs sa retraite, ne lui parlez point aujourd'hui de votre projet de
repos pour ne point lui donner de distractions, je lui en parlerai en lui
écrivant.
Adieu, bien cher ami, aimons Dieu et donnons-nous cordialement à Lui.
Votre affectionné ami et Père
Le Prevost
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