941  à M. de Lauriston

Limites que MLP. impose au zèle apostolique de M. de Lauriston, sollicité d'aller prêter main-forte au père Planchat.

Vaugirard, 13 mai 1864

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Si vous pensez que votre présence ait une utilité réelle dimanche matin à S^te-Anne, je ne refuse pas de vous y laisser jusque là, mais à la condition très expresse que, conformément à la promesse que fait M. Planchat, vous seriez en mesure de vous rendre à S^t-Jean pour midi et demi. Je serais bien aise que vous y rencontriez M. de Lambel qui se retire de bonne heure, pour aller de là à la Sainte-Famille de St-Sulpice ou à quelque autre réunion. Il a un peu de souci de ce que les enfants semblent moins nombreux; en vous voyant donner quelque intérêt à cette excellente œuvre, il comprendra que nous désirons la soutenir de notre mieux. Pour le lundi, vous verrez avec M. Carment s'il peut se passer de vous; je ne le présume pas, car il aura un lourd travail à préparer pour mercredi.

            Veuillez dire à M. Planchat, auquel je ne puis écrire, que M. Emes regarde la promenade de Bonneuil comme au-dessus de ses forces et m'a prié avec instance de l'en dispenser.

            Je prie Dieu, cher ami, pour que les fruits de la grande fête que vous préparez avec notre bon abbé Planchat vous donnent à l'un et à l'autre une grande consolation.

            Votre dévoué ami et Père en J. et M.

                                                                                             Le Prevost