951  à M. Levassor

Remerciement pour l'accueil réservé à ses trois frères pèlerins. Union des âmes.

Vaugirard, 2 août 1864

            Mon bien bon ami,

            Je suis si accoutumé à votre bienveillance et aux témoignages de votre vieille amitié que je n'aurais pas cru nécessaire peut-être de vous remercier du cordial accueil que vous avez bien voulu faire à mes trois jeunes pèlerins, mais ils en ont été eux-mêmes si touchés, ils sont si reconnaissants de vos aimables attentions pour eux qu'ils me pressent de leur servir d'interprète et de vous dire qu'après les tendres faveurs que la T. S^te Vierge a daigné accorder à chacun d'eux, rien n'a tant contribué au charme et à l'agrément de leur excursion que la douce impression qui leur reste de vos rapports avec eux. Je ne m'en étonne point, mon bon ami; nous avions, en Dieu, si bien uni nos âmes et si bien mis nos œuvres en commun que nous regardions réciproquement comme nôtre ce que chacun de nous fait pour la gloire du Seigneur. Ces enfants vous ont semblé être de votre famille, et vous les avez reçus comme un père reçoit ses enfants. Ils espèrent bien qu'ils pourront vous revoir et qu'à vos apparitions à Paris vous leur donnerez l'occasion de s'édifier encore quelquefois avec vous. Je n'ai pas besoin de vous dire que ce sera aussi une joie pour moi qui demeure et demeurerai jusqu'à la fin

            Votre vieil et tout affectionné ami et confrère en J. et M.

                                                                                             Le Prevost