Entrée prochaine au Séminaire de St-Sulpice. Il doit
écrire plus fréquemment.
Vaugirard, 23
septembre 1864
Mon
bien cher enfant,
L'exemple étant la meilleure prédication, je vous écris tout de suite deux
mots, afin de vous insinuer ainsi l'habitude d'écrire un peu plus souvent et un
peu plus vite à vos vieux amis. Je suis heureux que votre santé se soutienne et
j'espère avec vous que les indispositions de ceux qui vous sont chers auront
bientôt leur terme.
M. de Varax est arrivé de mardi au soir; il regrette bien que vous ne reveniez
que lundi ou mardi, trouvant qu'il aura bien peu de temps à vous voir et pour
préparer avec vous votre entrée commune à St-Sulpice; nous aurons, dès votre
arrivée, à rendre ensemble visite à. M. le Supérieur. Je ne l'ai pas revu
depuis le jour où nous nous sommes trouvés ensemble à Issy. Faites tous vos
efforts pour ne pas différer votre retour au delà de mardi, si vous ne pouvez
mieux faire.
Nous avons eu une fête charmante à la chapelle de la Salette au 19 septembre.
Depuis 5h.1/2 jusqu'à 11h. environ, il y a eu des messes constamment
suivies par une assemblée qui se renouvelait incessamment; à 9h.pieuse
instruction, messe avec chants; à 3h., l'après-midi, vêpres, instruction,
procession, foule véritable. Le matin, M. Bonneau est arrivé avec un troupeau
de ses jeunes gens du patronage; il est resté là tout le jour; tout le monde
semblait heureux et édifié.
Je finis ici pour ne pas retarder ma lettre, incertain si déjà elle pourra vous
arriver à temps.
Mille tendres affections de tous, de celui qui écrit tout particulièrement.
Totus in Xto tuus
Le Prevost
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