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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 901 - 1000 (1865 - 1866)
    • 963  à M. Guillot
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963  à M. Guillot

Difficultés qu'il rencontre dans sa nouvelle obédience de Metz. Exhortation à la patience. "La confiance et le respect des jeunes ne se gagnent que peu à peu". Faire preuve de longanimité et d'indulgence inspirées par la charité chrétienne. Support fraternel.

 

Vaugirard, 29 septembre 1864

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Je ne m'étonne point que, dans une position nouvelle, avec un personnel tout autre que celui que vous aviez conduit à Arras, vous éprouviez quelques difficultés; il faut, mon cher enfant, les mettre au pied de la croix et offrir cette petite pratique de patience au divin Seigneur. Soyez sûr qu'avec un peu de temps, votre influence et votre autorité sur les jeunes gens s'accroîtront et vous rendront la tâche plus facile; la confiance et le respect des jeunes gens ne se gagnent que peu à peu et le poids de l'autorité ne se manifeste que par un exercice prolongé. Je crois que vous vous trouverez bien d'un peu de condescendance toutes les fois qu'il n'y aura pas impossibilité d'en faire usage; vous avez gardé quelque chose de la précision de la discipline militaire; c'est bien, c'est un acquis précieux, mais, dans les œuvres chrétiennes, il faut tempérer cette fermeté louable par l'indulgence et la longanimité que la charité chrétienne inspire. Tâchez donc, cher enfant, de concilier ces dispositions avec ce sentiment du devoir, ce désir cordial du bien que Dieu a mis en vous; c'est dans cette juste mesure que vous trouverez votre paix et que vous rendrez, comme vous l'avez fait jusqu'ici, des services essentiels dans les œuvres que Dieu nous a confiées. Ne perdez pas courage, recourez souvent, très souvent à la prière, implorez l'assistance de la Ste Vierge et de nos saints patrons, et soyez sûr qu'avant peu de temps vous éprouverez les effets de leur puissante intercession.

            Pour ce qui concerne M. Brice, je sais que son caractère est encore bien peu mortifié, que la docilité laisse à désirer chez lui et que ses paroles ne sont pas toujours mesurées; j'espère qu'avec un peu de patience, nous arriverons au moment où il verra mieux ses défauts et travaillera plus courageusement à les corriger. Je lui écris quelques mots pour l'inviter à se montrer plus docile et plus réservé dans ses paroles. Assurez notre frère, M. Jean [Gauffriau], de tous mes sentiments affectueux. M. Risse m'a communiqué ses lettres; j'ai vu avec plaisir qu'il contribue de son mieux, pour sa part, au bien de vos œuvres.

            Je prie le Seigneur de bénir vous et vos enfants et toute notre chère maison de Metz.

            Croyez, bien cher enfant, à tous mes sentiments les plus affectueux en N.S.

            Votre ami et Père

                                                                                             Le Prevost

 

            Nous ne savons pas encore si notre retraite aura lieu lundi, le prédicateur n'étant pas encore trouvé.

 

 




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