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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 901 - 1000 (1865 - 1866)
    • 967  à M. Risse
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967  à M. Risse

Bonnes nouvelles de la communauté et de l'œuvre de Metz. Joie d'avoir reçu M. Risse à Vaugirard. Faire preuve de condescendance envers ses jeunes frères que MLP. exhorte à la déférence. Un postulant, jugé trop âgé, ne semble pas devoir être accepté.

 

Vaugirard, 11 novembre 1864

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Combien je regrette d'avoir tant tardé à répondre à votre bonne et cordiale lettre; je l'ai tenue sous mes yeux pour qu'elle me pressât de vous écrire, mais je n'ai pu  lui donner jusqu'ici satisfaction.

            Je suis heureux de tous les détails que vous me transmettez sur la bonne disposition de vos jeunes gens, sur la bonne harmonie qui règne dans le sein de la petite Communauté, enfin sur la bienveillance générale dont votre œuvre est l'objet; ce sont là autant de marques de la protection de Dieu, ne manquons pas de l'en bénir et de rapporter tout à sa gloire.

            Le jeune His [Félix] part demain pour se rendre près de vous, je le charge de ce mot. Je ne sais pas où se trouve la relique de la vraie croix, je vais m'en informer; M. Faÿ étant absent aura sans doute remis à l'un de ces Messieurs le dépôt des reliques dont il était chargé.

            Faites pour la messe aux Récollets ce qui vous semblera convenable; quand vous pourrez avoir la messe régulièrement chez vous, ce sera mieux, parce que cette disposition favorisera mieux le recueillement et l'ordre de la communauté; mais nous devons beaucoup de déférence à Mgr de Metz, si bon pour nous, et d'ailleurs, si les Récollets n'ont pas d'autre ressource, il faut bien faire une concession à la charité et au bien des âmes.

            Merci mille fois du portrait de votre Vénéré Prélat, je l'ai mis aux meilleurs rangs dans ma petite collection; c'est pour nous un précieux souvenir.

            Je félicite bien notre jeune [Alfred] Noël de sa fidélité à garder ses sentiments et ses devoirs chrétiens; j'espère que sa foi se soutiendra et que l'avenir achèvera de mûrir les qualités que Dieu lui a données, s'il travaille aussi à la correction de ses imperfections.

            M. Collignon, ignorant le départ de His, vous a envoyé des crucifix par la poste, je crois; sa petite lettre contient ces détails.

            Je ne reçois pas, cher ami, vos remerciements pour ce qui regarde votre séjour parmi nous, c'est joie partagée; partant, nous sommes quitte; c'est un bien de se retrouver ensemble, de prier en commun, de se concerter pour la pratique des œuvres, nous ne saurions marcher dans un même esprit sans ces heureuses rencontres, prions Dieu de les favoriser toujours et de les rendre constamment utiles et consolantes, comme elles l'ont été des deux parts.

            Adieu, bien cher ami, je vous embrasse cordialement en J. et M.

            Votre ami et Père

                                                                                             Le Prevost

           

Je joins ici la petite lettre pour nos frères, je crois que vous ferez bien de la cacheter avant de la leur remettre. Je les exhorte à la déférence; vous serez de votre côté, condescendant, souffrant patiemment qu'ils vous exposent leur sentiment à l'occasion; sauf à le peser devant Dieu vous-même, pour résoudre ce qui sera le mieux, paix et conciliation.

            Je reçois votre dernière lettre à l'instant. Le bon M. Michel me semble bien âgé, de plus raideur de caractère, entêtement et extérieur peu avantageux; ce portrait n'est pas flatté. Pourtant, voyez; la seule chose faisable serait que, trouvant à Metz des leçons ou quelque emploi, il se fit votre pensionnaire donnant ses loisirs aux œuvres et vous fournissant ainsi l'occasion et le moyen de le connaître.

            Pour le café, la soupe est certainement aussi saine; le monde médical dit présentement toutes sortes d'effets malfaisants qui résultent de l'usage du café mêlé au lait et veut qu'on prépare l'un et l'autre séparément; accordez pour les plus souffrants.

 

 




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