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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 901 - 1000 (1865 - 1866)
    • 979  à M. Risse
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979  à M. Risse

M. Gauffriau, jeune prêtre de la communauté de Metz, privilégie le ministère auprès de religieuses, au détriment de l'évangélisation des jeunes gens, "but principal de sa vocation".

 

Vaugirard, 10 janvier 1865

            Cher et bien bon abbé et fils en N.S.,

            J'approuve entièrement votre manière de voir et d'agir vis-à-vis de notre cher abbé Jean [Gauffriau], par rapport à son ministère à l'égard des Petites Sœurs des Pauvres. Ce ministère offre bien des avantages et bien des consolations, mais il ne doit s'y livrer qu'avec une certaine mesure et sans négliger en aucune façon son autre ministère bien plus important et but principal de sa vocation. C'est à cette évangélisation des jeunes gens qu'il doit s'appliquer particulièrement et se former, puisque c'est celui qu'il doit avoir et conserver toute sa vie, tandis que l'autre n'est qu'accessoire et momentané. Dites donc cela de ma part au bon abbé Jean qui le comprendra, je n'en doute pas; il est appelé à faire beaucoup de bien parmi les jeunes gens, s'il veut s'en donner la peine.

     J'approuve donc que vous alterniez avec l'abbé Jean pour le ministère des Petites Sœurs et que vous y alliez toutes les fois que vous le jugerez convenable, reconnaissant, comme vous, la nécessité de mettre obstacle à ce que le devoir essentiel ne soit sacrifié à un ministère plus facile et plus consolant.

            Je me réjouis des bonnes nouvelles que vous me donnez de vous et de nos frères, faites-leur à tous beaucoup de tendresses. La Communauté a, en ce moment, beaucoup d'embarras et de difficultés, ce qui m'engage à vous demander pour elle un redoublement de prières. Pour nous, nous n'oublierons pas la petite communauté de Metz qui vous est si chère, comme elle vous est si dévouée.

            Recevez donc, mon bien cher ami, l'expression que j'aime tant à vous renouveler de ma tendre affection en N.S.

            Votre ami et Père                                                         Le Prevost

 

            P. S. Ne soyez point arrêté, mon bien bon ami, par la crainte que quelques sentiments naturels et propres ne se mêlent à vos justes appréhensions concernant le ministère de notre cher abbé chez les Petites Sœurs; on serait entravé souvent dans les mesures les plus sages si cette considération était un obstacle à nos mouvements; il faut simplement élever son cœur à Dieu pour purifier nos intentions et puis aller en avant.

            Adieu, bien cher ami, embrassement de Père pour vous et pour tous nos frères.

                                                                                             L. P.

 

            Pas de lettre jusqu'ici de His à sa mère; où donc est le cœur de cet enfant?

 

 




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