MLP. se confond en remerciements après l'accueil que lui
a réservé Mgr Angebault. Il espère que M. d'Arbois fera
à Angers le bien que Mgr attend de l'Institut.
Vaugirard, 17
mars 1865
Monseigneur,
A l'arrivée, et après avoir remercié Dieu qui nous a si bien protégés pour
notre voyage, je me sens pressé aussi de vous dire toute notre vive
reconnaissance pour les mille bontés dont vous nous avez comblés, mon cher
compagnon et moi. Je ne me souviens pas d'avoir reçu jamais de si aimable
accueil si ce n'est dans la maison paternelle dont l'image est déjà bien loin
de moi; votre douce condescendance, Monseigneur, l'a fait revivre pour moi
durant les quelques instants que nous avons passés près de vous. Nous avons été
bien touchés également de la cordiale bienveillance de cet entourage si digne
et si choisi que le Seigneur vous a donné pour la consolation de votre cœur et
pour seconder votre zèle pastoral. Permettez-moi, Monseigneur, d'exprimer ici
notre gratitude à tous ces MM. pour leur encourageante sympathie.
Tant de bienveillance et d'appuis accroissent nos obligations déjà bien grandes
envers vous, Monseigneur, aussi allons-nous faire tous nos efforts pour réunir
le personnel qui sera nécessaire au service des deux œuvres que vous consentez
à nous confier.
Je vais aussi me mettre en mesure au plus tôt près de l'Archevêché afin
d'obtenir les permissions dont M. d'Arbois aura besoin.
J'espère, Monseigneur, que ce bon ami n'aura point fait sur vous une impression
défavorable; il est encore un peu jeune mais ce défaut est passager et
d'ailleurs ce jeune prêtre a du sang-froid, de la réflexion et surtout beaucoup
de docilité; avec vos conseils qu'il suivra fidèlement, j'espère, et Dieu
l'aidant surtout, qu'il réussira à faire le bien que votre ardente charité
désire.
Veuillez agréer, Monseigneur, les respects de toute notre, je dirai votre
petite famille, et la vénération profonde avec laquelle je suis
Votre humble serviteur et dévoué fils en J.M.J.
Le Prevost
ptre
|