Retraite de Communauté. Nouvelles des frères. MLP. décide
d'écarter M. Carment qui ne lui "paraît pas avoir les
dispositions essentielles pour la vie de communauté".
27 avril 1865
Mon bien cher ami et fils en N.S.,
Il paraît certain que notre retraite va être retardée de 8 jours; le r.p.
Doucet, qui nous la donne, nous a déclaré qu'il ne pourrait la commencer que le
dimanche 7, au soir. On consentait, pour éviter ce dérangement, à nous donner
un autre Père, mais, comme des renseignements très bons nous avaient été donnés
sur le r.p. Doucet, nous aimons mieux nous assurer sa direction.
Ceux de nos frères qui vont à Angers feront leur retraite en particulier d'avance.
M. Guillot et M. Jean [Gauffriau] viennent d'arriver, mais, providentiellement,
M. Risse avait jugé qu'ils pouvaient faire ici un petit séjour de repos et de
dilatation.
M. Alexandre [Legrand] va bien.
J'ai écrit aujourd'hui à M. Carment, en réponse à une lettre qu'il m'avait
adressée lui-même concernant sa position à l'égard de la Communauté. Je lui
dis, en termes affectueux mais précis pourtant, que, de notre avis unanime, il
ne paraît pas avoir les dispositions essentielles pour la vie de Communauté et
que ses qualités le rendraient plus propre, à notre sens, à la vie du monde. Il
en paraît être très contristé, mais il fallait bien lui parler sincèrement.
Votre affectionné ami et Père
Le Prevost
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