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Jean-Léon Le Prevost Lettres IntraText CT - Lecture du Texte |
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1002 à M. CaillePrudence à l'égard d'un abbé qui cherche à s'établir dans la maison d'Amiens. Départ de l'abbé Mangot, proche collaborateur de M. Caille. Le médecin de MLP. veut l'envoyer en cure.
Bien cher ami et fils en N.S., Je souffrais, en effet, de n'avoir pas de vos nouvelles depuis trop longtemps; les détails que m'avait donnés notre f. Marcaire à son dernier voyage m'avaient tranquillisé, il est vrai, sur votre situation à tous et sur le bon état de vos œuvres; mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas; notre position, comme nos propres dispositions, sont bien peu stables, et le jour présent ne promet jamais rien pour le lendemain; je serais donc heureux que, par vous ou par quelqu'un de vos frères, il nous arrive un peu plus souvent quelques renseignements sur tout ce qui vous concerne. Je suis heureux du bon succès de votre loterie, et bien heureux surtout de la bonne disposition de cœur des enfants que vous avez préparés à la première communion; c'est une de nos œuvres les plus méritoires. Je regrette que M. Chanteaud juge à propos de s'établir chez vous; si c'est pour un passage, ce sera faible inconvénient, mais je ne vois aucune raison qui l'autorise à faire un séjour quelque peu prolongé chez vous qui le connaissez à peine et n'avez aucune relation avec lui. Il est fort entrant et se met volontiers à son aise partout; allez discrètement avec lui. J'ai comme vous, peu de confiance dans ses entreprises, il me semble vouloir faire beaucoup de choses et à tout prix. Cette entreprise de commission et colportage me semble fort hasardeuse pour un prêtre. Il a réussi à fonder une petite publication: Les Annales de la première communion, pâle et sans grande portée, mais qui paraît se soutenir; nous le voyons très peu et toujours avec grande réserve; je ne sais et ne pense rien de désavantageux sur lui, mais il ne me semble pas que sa voie soit la nôtre. Je regrette bien le départ de M. Mangot qui a été si bienveillant, si fidèle dans ses soins pour vous; exprimez-lui ma peine et offrez-lui toute notre reconnaissance. Quant au successeur que vous lui cherchez pour vous, je serai bien aise d'en causer avec vous, puisque vous prévoyez un prochain voyage à Paris. J'ai été, en effet, un peu plus souffrant que de coutume et je suis imparfaitement remis, quoique moins éprouvé qu'aux premiers instants; le médecin juge qu'un voyage à je ne sais quelles eaux, les eaux d'Allevard (Isère) je crois, serait nécessaire durant un mois, afin de pouvoir affronter l'hiver; je répugne infiniment à ce déplacement et je ne m'y résignerai qu'en présence d'une nécessité absolue; je suis à Chaville depuis quelques jours et m'y sens un peu mieux, mais frêle et ébranlé; il me semble pourtant que cette indisposition sera passagère. Nous allons ici et à Paris comme de coutume, tout se soutient, avec la grâce de Dieu; tâchons d'y correspondre, elle ne nous fera point défaut. Tout va bien aussi à Angers, nos frères y prennent bien position, nous avons bonne espérance que Dieu les y maintiendra. Adieu, bien cher ami, croyez à tous mes sentiments tendrement dévoués pour vous et pour vos frères. Votre tout affectionné ami et Père en N.S., Le Prevost
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