Appréciation
favorable sur les divers règlements de la maison d'Angers. Joie de se sentir
soutenu par Mgr Angebault. Quelques nouvelles
des frères.
Vaugirard,
1er juillet 1865
Bien cher ami et fils en N.S.,
Je vous accuse réception tout ensemble des 200f. envoyés à M. Emile [Beauvais] et des
règlements généraux et particuliers que j'ai reçus hier, apportés de Chaville.
J'y retourne aujourd'hui. La visite de Mgr d'Angers et sa présence
hier encore parmi nous pour la confirmation de nos enfants m'a retenu ici ces
jours derniers, je me sens un peu fatigué.
Les règlements, celui de N.D. des Champs en particulier, m'ont paru très
convenables. Je n'ai point vu dans celui des frères le temps qu'ils consacrent
aux classes de la Psallette;
je le trouverai dans le règlement des exercices des enfants de cette maison, si
vous me l'envoyez.
Mgr a été meilleur et plus aimable encore que de coutume avec nous,
tous nos frères en étaient enchantés; nos enfants ont aussi compris combien la
bonté est un précieux don du Seigneur. M. Chesnet a été aussi très gracieux
pour nous; il paraît vous aimer tous beaucoup, son appui ne vous manque pour
rien; il vous prépare un ornement rouge pour votre chapelle, il pourvoira à
tout ce qui vous manquera.
Mgr pense que la réorganisation du Conseil ou Commission de N.D. des
Champs est tout à fait à désirer, il y prêtera la main; je pense que vous
trouverez par là les appuis nécessaires pour l'œuvre et pour la Communauté. Autrement,
pour vous, Mgr trouverait quelque autre moyen, je garde pourtant
quelque doute, sa bonne et paternelle volonté pouvant bien manquer d'occasion
pour se satisfaire.
Première communion, confirmation, tout a été bien à Vaugirard; 75 enfants,
renouvelants compris; bénissons-en Dieu.
M. de Varax est un peu souffrant d'une scarlatine; il arrive lundi à Chaville
avec M. Chaverot.
M. Camus, par ordre du médecin, fait une petite saison aux Eaux-Bonnes avec sa
mère; il fait définitivement partie de la Communauté.
Je partirai dans une quinzaine; je sens que cela peut-être utile, si je dois
travailler encore un peu; vos 200f.
ont été mis de côté pour mon voyage, selon votre filiale intention.
Adieu, cher ami, mille tendres affections à vous et à vos frères.
Votre ami et Père en N.S.
Le Prevost
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