Nécessité d'un peu de relâche dans le travail et d'une
direction spirituelle suivie.
Duclair, 7
septembre [1865]
Bien cher ami et fils en N.S.,
J'ai reçu avec joie votre lettre et celles de nos frères; nous étions tous un
peu peinés de l'interruption trop longue de nos correspondances; je crois que
nous ne pourrions rester sans détriment dans des rapports trop peu fréquents.
Les lettres de nos frères, celle de M. Marcaire en particulier, portent la
trace de la lassitude et du besoin de repos; ne pourriez-vous, après les
travaux rudes qu'ils viennent de supporter, diminuer un peu le mouvement
ordinaire de la maison pour qu'ils aient un peu de calme et de paix? Des
travaux qui ne s'interrompent jamais sont lourds à soutenir. Vous verrez ce que
les exigences des œuvres demandent ou permettent.
On vous a écrit, je pense, que notre retraite, donnée par le r.p. Milleriot,
commence le dimanche 24 de ce mois.
Il sera bien nécessaire, je crois, que vous avisiez à trouver quelque bon
prêtre pour donner un peu d'édification et de direction spirituelle à vos
frères; ils regrettent tous M. Mangot et semblent éprouver un vide qui serait à
combler.
Adieu, mon bien bon ami et fils en N.S. Je prie Dieu de bénir vous, et vos
frères, et vos œuvres.
Votre ami et Père tout affectionné en N.S.
Le Prevost
Ci-joint un mot pour M. Marcaire.
Je retourne et rentre demain 8 à Vaugirard.
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