Témoignage de tendre affection aux frères d'Angers à
l'occasion des vœux de nouvel an.
Vaugirard, 1er janvier 1866
Bien cher ami et fils en N.S.,
Le premier jour de l'an n'est guère favorable pour correspondre avec ses mille
mouvements et dérangements; mais j'ai voulu vous écrire au moins deux mots pour
vous remercier de vos vœux de fête et de bonne année et vous assurer que la
famille qui m'entoure ne me fait pas oublier ceux qui sont moins près de moi,
mes chers enfants d'Angers surtout qui ne sont pas des moins aimés. Ce matin,
au St Sacrifice, j'ai prié ardemment pour vous; j'ai la confiance
que le Cœur du divin Seigneur aura entendu les vœux d'un père qui vous est
tendrement dévoué. Embrassez tous mes chers frères, dites-leur que, de loin, je
suis par l'attention et par le cœur leurs travaux, leurs progrès dans la
perfection et que je bénis Dieu des satisfactions qui m'arrivent par eux.
J'ai écrit aujourd'hui à Mgr; renouvelez-lui, à l'occasion, mes
respectueux sentiments, et offrez aussi à Messieurs les Vicaires Généraux et au
Chapitre l'expression de mon respect.
Adieu, bien cher ami, je vous embrasse en J. et M.
Votre ami et
Père
Le Prevost
Bon et affectueux souvenir à la famille Pavie et à M. Myionnet.
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