1067  à M. Gauffriau

Encouragements à la générosité. Accepter une santé fragile en toute confiance et soumission à la divine Sagesse. Quelques nouvelles des Œuvres.

Vaugirard, 22 mars 1866

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            J'ai reçu votre lettre du 17 de ce mois; j'en ai été content comme toujours, puisque vous semblez toujours pénétré des grandes obligations de votre état comme prêtre, comme religieux, comme homme dévoué au zèle et à la charité; tout est là pour vous; comme chrétien, vous apprenez à souffrir dans la patience; religieux, à obéir généreusement; homme de zèle, à vous dévouer, à vous oublier pour vos frères; continuez et marchez dans cette voie, en la suivant on tend vraiment à la perfection. Je vous remercie des efforts que vous faites pour aider sérieusement M. d'Arbois; je regrette bien que votre santé, encore frêle, ne réponde pas toujours à votre bon vouloir; acceptons les dispositions de la divine Sagesse, et attendons de sa bonté qu'elle nous donnera tout ce qu'il nous faut pour soutenir les œuvres qu'elle a daigné mettre en nos faibles mains.

            J'écris un mot à M. d'Arbois pour l'inviter à se ménager davantage durant le carême, afin de subvenir jusqu'au bout aux lourdes charges de sa position.

            Tout le monde ici va assez bien; M. Lantiez a été faire une petite et courte visite à Arras et à Amiens; nous l'attendons ce soir; Metz va bien; écrivez quelquefois un mot au bon abbé Risse, si vous ne l'avez déjà fait; il vous reste bien attaché.

            Adieu, cher enfant, faites mille amitiés à nos ff. pour moi; je les aime, et vous avec eux, bien tendrement en N.S.; je le prie de bénir toute votre maison.

            Votre affectionné ami et Père

                                                                                             Le Prevost