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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1001 - 1100 (1865 - 1866)
    • 1073  à M. Trousseau
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1073  à M. Trousseau

M. Trousseau a besoin d'être réconforté. Bénir Dieu dans les épreuves; se confier aux moyens surnaturels.

 

Vaugirard, 10 avril 1866

            Bien cher enfant en N.S.,

            Bénissons Dieu, puisqu'Il nous visite par la tribulation et les difficultés. Tout marchait bien chez vous, et la fondation assez rude de votre école, les soins du patronage, vos cours et réunions du soir, enfin la part essentielle pour vos études, tout semblait concilié et assis; selon nos courtes vues, nous disions: Le Seigneur doit être content de ses pauvres serviteurs; mais voilà que d'un souffle Il ébranle et trouble tout; comme ce Père de la retraite (je ne sais plus lequel) avait raison en nous disant: Dieu est contrariant. Mais, nous le savons, cette contradiction n'est autre, en définitive, que la Sagesse de Dieu se substituant miséricordieusement à nos vues étroites et mal éclairées; remercions-Le donc et ayons bonne confiance. M. Laroche m'écrit encore aujourd'hui une lettre de regrets de l'impossibilité où nous avons été de lui envoyer un prêtre; vous savez mieux que lui, vous qui connaissez particulièrement le personnel de la Communauté et ses charges, combien il nous est difficile de porter nos œuvres. Depuis le départ de M. Roussel, nous n'avons donc trouvé aucune combinaison, quant à présent, pour vous aider mieux que nous ne l'avons fait. Tâchez de bien utiliser M. Joseph [Beldame]; il est capable de vous seconder, si on lui donne lieu de s'employer pour le bien des œuvres.

            Pour ce qui vous regarde personnellement, je comprends, cher enfant, votre sollicitude et la pesanteur du fardeau qui pèse sur vous. Mais il ne sera pas autre qu'il n'a été déjà pendant la première absence qu'a faite M. Laroche. Avec l'aide de Dieu, vous avez pu porter la tâche, Dieu ne vous délaissera pas non plus maintenant. Nous prierons tous les jours pour vous, et nous suivrons des yeux, autant que nous le pourrons, vos travaux. Appuyez-vous beaucoup aussi sur les moyens surnaturels, invoquez souvent l'Esprit-Saint dans vos actions, demandez l'aide de nos saints Patrons, la Ste Vierge, St Joseph, St Vincent de Paul; ainsi appuyé, vous ne succomberez pas sous le faix, le Seigneur le portera avec vous.

            La retraite ici est fixée définitivement au 22 avril, dimanche au soir. Je ne prévois guère que, chargé comme vous l'êtes, vous puissiez détacher aucun de vous pour y venir; vous examinerez la chose avec M. Laroche.

            Adieu, bien cher enfant, je prie Dieu de vous bénir tout particulièrement et je vous embrasse, ainsi que nos frères, bien tendrement en N.S.

            Votre ami et Père

                                                                                             Le Prevost

 

            P. S. Mettre sous enveloppe la lettre ci-jointe de M. Magnien à M. Hauvent, et envoyer aussi à M. Laroche les deux qui sont pour lui.

 

 




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