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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1001 - 1100 (1865 - 1866)
    • 1090  à M. d'Arbois
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1090  à M. d'Arbois

Observations à propos d'une nouvelle chapelle. Rayonnement de la communauté d'Angers. Nouvelles des frères des séminaires. Questions financières.

 

Vaugirard, 2 juin 1866

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Je vous renvoie votre petit plan concernant l'appropriation d'une nouvelle chapelle à la maîtrise dans le salon de réception. Elle sera un peu plus commodément établie ainsi, mais elle restera extrêmement petite, le couloir qui est à côté restant couloir et étant trop étroit pour donner un agrandissement proprement dit. M. Lantiez faisait observer que, si la chapelle gagne quelque peu à cet arrangement, le salon de réception y perdra beaucoup, puisque la chapelle actuelle, qui serait mise à usage de salon, est basse, mal éclairée et triste; il demandait si ces inconvénients n'étaient pas moindres pour une chapelle où on ne demande pas d'ordinaire un grand jour et où tout est sérieux, que pour un salon de réception, destiné surtout aux réceptions presque quotidiennes des jeunes gens. Cette observation me paraît avoir une valeur sérieuse, mais je l'abandonne à votre sagesse et vous laisse tout à fait libre d'exécuter votre projet; le premier ayant déjà été arrêté dans sa marche par nos critiques, je ne veux pas jeter encore des entraves à celui-ci; nous pensons comme vous qu'il est difficile de tirer grand parti des locaux de la maîtrise; vous jugerez si le salon nouveau peut convenir sans trop de défectuosité à la destination qui lui serait donnée. Je remarque que vous ne comptez rien en dépense pour son arrangement, et surtout pour l'appropriation de la sacristie qui en dépendrait; il semble que ces changements ne se feront pas sans frais.

     Nous avons vu Mgr d'Angers avec M. Chesnay; il a eu la bonté de donner vendredi la confirmation à nos enfants de la première communion; il a déjeuné ensuite avec les anciens de la Communauté, et après il nous a réunis tous pour nous faire une très aimable et toute paternelle exhortation.

            Il nous a, ainsi que M. Chesnay, assurés que vous aviez avec la Communauté une très bonne position à Angers, où tout le monde était très bien disposé pour vous; M. Pavie, il y a quelques jours, me répétait la même affirmation; ayez donc confiance, bien cher ami, puisque Dieu bénit vous et vos travaux, et continuez à le bien servir là où Il vous a placé dans son œuvre.

            Je pense que tous vos frères vont bien. Tout Vaugirard se plaint de ne point recevoir de lettres de M. Ladouce.

            Ces Messieurs de St-Vincent de Paul de Ste-Anne ont trouvé, après la mort d'un jeune ouvrier nommé Hugon, diverses lettres écrites par M. Moutier et dont le sens était fort contraire à leurs vues pour la direction de la maison Ste-Anne; ils en ont montré beaucoup de mécontentement.

            Nos jeunes ff. des Séminaires sont arrivés ces jours-ci et sont momentanément réunis à Chaville; plusieurs y resteront peu; M. Chaverot est obligé de faire une apparition dans sa famille; M. de Varax, au bout de ses forces, est obligé, par ordre du médecin, de retourner aux eaux où il est allé l'an dernier; à son retour, il ira porter un peu secours à la maison d'Arras, où l'absence de M. Laroche, malade, fait un grand vide.

            Je n'ai point parlé, ni à Mgr, ni à M. Chesnay, des travaux de la maîtrise; Mgr m'a dit qu'il vous trouvait timide pour la chapelle de N.D. des Champs; je conçois pour moi aisément que vous redoutiez de vous créer des embarras financiers, nous éprouvons trop à Grenelle et aux Jeunes Ouvriers de Nazareth combien des dettes lourdes créent de difficultés pour la marche des œuvres et embarrassent l'action religieuse et morale de l'œuvre.

            Il semble difficile, en ce moment, qu'aucun de nos frères puisse aller à Angers, mais le temps n'est pas loin où vous pourrez venir vous-même un peu; Mgr me disait que vous pourrez vous absenter aisément quinze jours, peut-être eût-il dit plus si je n'eusse moi-même indiqué ce terme. Ce sera une grande joie pour tous nos frères, qui vous sont très attachés, de vous revoir au milieu d'eux; elle sera bien partagée par moi, vous le savez, cher enfant.

            Mille affections pour vous tous et par tous, surtout par

            Votre affectionné ami et Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost

 

 




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