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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1001 - 1100 (1865 - 1866)
    • 1096  à M. de Varax
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1096  à M. de Varax

Ordination de M. de Varax au diaconat. Première communion à Vaugirard.

 

Vaugirard, 26 juin 1866

            Bien cher enfant en N.S.,

            Nous pensons toujours qu'il faudra nous résigner à vous envoyer temporairement à Arras et que, suivant le désir de Mgr d'Arras, vous aurez à vous préparer pour l'ordination en septembre d'abord et à Noël ensuite. Il y aurait assurément avantage à ce que le diaconat vous fût conféré dans votre diocèse; c'est à vous à examiner si les facilités pourront vous en être assurées. Il me semble que vous ne pourriez guère traiter cette affaire que de vive voix avec Mgr d'Autun et que, par lettre, vous devriez seulement vous informer des projets du Prélat pour le temps des vacances. Mais je n'émets ici que des conjectures, connaissant bien moins que vous tout ce qui concerne les mouvements de Mgr l'Evêque, vous seul pouvez juger quelles mesures sont à prendre; vous y aviserez autant bien que vous le pourrez.

            Nous avons après-demain jeudi 28 la première communion de nos enfants de Vaugirard; vous prierez bien pour eux ainsi que M. Chaverot. M. le Curé de Bonne Nouvelle [M. l'abbé Millaut] veut bien présider la cérémonie. Mgr l'Evêque d'Angers arrive demain pour la profession religieuse de sa nièce; nous pensons qu'il donnera la confirmation, comme il l'a fait l'an dernier.

            Je ne vois pas sans peine pour vous les très grandes chaleurs que nous traversons, vous devez beaucoup en souffrir; à Chaville surtout, on trouve encore un peu de respir382; à Vaugirard, c'est mesuré plus strictement; le temps viendra où nous n'aurons plus à respirer qu'en Dieu; Veni Domine Jesu.

            Adieu, bien chers amis, je suis contristé de la tournure que prennent nos vacances; nous avions tant compté que nous serions un peu à l'aise réunis; décidément le bon p. Renaud avait raison: le bon Dieu est contrariant.

            Votre dévoué et affectionné Père en N.S.

                                                                                             Le Prevost

 

 





382 Ou respire, mot très employé au XVIe s. comme désignation du souffle, de l'action de respirer ; a été évincé par respiration, mais survit dans plusieurs parlers du Centre et de l'Ouest de la France, ainsi qu'au Canada.





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