Comment MLP. était attentif à la santé de ses frères.
Vaugirard, 6
juillet 1866
Mon bien bon ami et fils en N.S.,
M. Paillé a reçu la dépêche télégraphique par laquelle vous invitez M.
Jean-Marie [Tourniquet] à se rendre près de son frère, atteint d'une cholérine.
M. Jean-Marie étant lui-même souffrant depuis plusieurs jours d'une diarrhée
fatigante, M. Paillé ne croit pas qu'on puisse, sans une grave imprudence, le
faire voyager avec une pareille incommodité dans les circonstances mauvaises où
se trouve Amiens présentement. Je vous prie donc, mon bon ami, de suivre de
près l'état du frère de M. Jean-Marie; s'il présentait un danger imminent, vous
nous enverriez une dépêche télégraphique; alors, à moins d'empêchement absolu,
M. Jean-Marie partirait immédiatement; hors ce cas d'urgence, je crois qu'il
est vraiment nécessaire que M. Jean-Marie raffermisse, avant de voyager, sa
santé très ébranlée en ce moment.
M. Paillé demande si vous désirez un nouvel envoi de l'eau qu'il vous a
adressée pour arrêter les premiers symptômes du mal.
Votre affectionné ami et Père
Le Prevost
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