Veiller à la santé du frère Tourniquet qui part pour
Amiens. Adopter des orphelins est en soi excellent, mais tout bien n'est pas à faire.
Vaugirard, 9
juillet 1866
Mon bon ami et fils en N.S.,
Nous envoyons M. Jean-Marie [Tourniquet] à Amiens, mais non sans regret, car il
est toujours souffrant, ses entrailles sont mal disposées; espérons que le
Seigneur le préservera.
Il ne paraît guère possible que les affaires de sa famille s'arrangent durant
la maladie de sa belle-sœur; il paraîtrait donc tout à fait sage de le renvoyer
après les obsèques de son frère. Il a l'esprit très frappé et est précisément
dans les conditions les plus défavorables au point de vue de la santé. Vous
verrez ce qui est nécessaire, je m'en rapporte à votre jugement.
Je viens de recevoir votre lettre, mais après le départ de M. Jean-Marie.
Vos raisons pour l'adoption des orphelins sont excellentes, comme justifiant un
mouvement de charité; je doute toujours que vous puissiez indéfiniment ajouter
cette œuvre avec les vôtres sans fatiguer vos frères et sans nuire à l'œuvre du
patronage.
Adieu, mon bien bon ami, nous prions fidèlement pour vous.
Votre ami et Père
Le Prevost
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