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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1101 - 1200 (1867)
    • 1105  à M. de Varax
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1105  à M. de Varax

Progrès vers l'ordination sacerdotale. Nous ne sommes sur la terre que des passants. St Vincent de Paul, notre modèle et notre guide.

 

Vaugirard, 12 juillet 1866

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Je remercie Dieu avec vous de la bonne tournure que prend l'affaire, objet de votre voyage à Autun et j'espère qu'Il daignera consommer l'œuvre qu'Il a ainsi commencée. J'ai envoyé le jour même votre lettre à M. Laroche. M. Lantiez se trouvait à Arras au moment où elle a y arriver; il aura pu faire avec M. Laroche ce qui était pour le mieux.

            Je goûte bien votre pensée d'écrire à Mgr d'Autun qui semble si aimablement disposé pour nos œuvres; je vais attendre le retour de M. Lantiez qui nous dira ce qu'il aura entendu à Arras; je serai ainsi mieux éclairé pour écrire à Mgr d'Autun.

            Je me réjouis de penser qu'en ce moment vous vous remettez, dans les plus douces conditions, de vos fatigues du Séminaire et des lassitudes de votre voyage; les consolations si puissantes que Dieu a mises dans la famille vont faire un moyen plus fort que les eaux et que tous les remèdes pour affermir votre santé; j'en suis doublement heureux puisqu'il vous restera à franchir, selon toute apparence, deux pas décisifs dans votre carrière et sous un assez bref délai de quelques mois; le tout étant pour la gloire de Dieu, Il daignera subvenir aux besoins de chaque circonstance; quel dommage que notre confiance et notre foi répondent trop imparfaitement à tant de miséricordes!

            J'ai reçu de très bonnes nouvelles de notre cher frère, M. Chaverot; il a été ce que la situation voulait: doux et fort, ses affaires vont bien; il reviendra pour le 17 à Chaville. Je vous envoie quelques mots qu'il vous écrit; je suis bien sûr que vous lui rendrez la pareille. Je vais lui écrire de mon côté. Sa position à Arras, toute transitoire et conséquemment mal définie, ne sera pas sans quelque difficulté, mais son bon esprit et sa simplicité de cœur lui feront tout traverser heureusement. J'ai la confiance qu'il passera en faisant le bien. Puissions-nous passer ainsi, partout où nous passons; et, en vérité, en ce monde, nous sommes si mobiles, si peu persistants en tout, que nous ne sommes que des passants, en quelque lieu ou état que nous soyons.

            Je ne vous accuse point réception de la lettre chargée qui devait être envoyée par Mme votre mère, je ne sais si elle est arrivée à Chaville; je l'ai attendue lundi jusqu'à 11h.1/2, heure du facteur, et j'ai laissé ensuite pour M. Faÿ l'autorisation écrite que vous aviez faite pour en donner décharge. Depuis ce moment, je n'ai vu personne de Chaville; j'ai pensé que Mme votre mère, voyant le temps trop court jusqu'au moment de votre départ, en avait ajourné l'envoi; si samedi je trouvais qu'elle est arrivée en mon absence, je vous écrirais dimanche pour vous en informer; sinon, c'est qu'elle ne serait pas arrivée; Mme de Varax vous aura, du reste, dit ce qui a été fait.

            Nous nous préparons à la fête de St Vincent de Paul; vous y manquez, mais vous la ferez partout où vous serez, et vous saurez bien vous rapprocher ce jour-là de ce grand et beau saint, plus intimement encore que de coutume; demandons-lui bien de nous mettre nettement, franchement dans la haute et sainte voie où il a marché; que l'étude d'une si grande âme est édifiante, lumineuse et consolante!

            Adieu, bien cher ami, je vous laisse avec lui; si Dieu daigne faire par sa grâce que nous devenions vraiment ses enfants, nous n'aurions rien à envier aux plus dignes et aux plus saintes Congrégations.

            Votre tout affectionné ami et Père

                                                                                             Le Prevost

 

            N.B. Offrez, si vous le trouvez opportun, mon hommage respectueux à Mme votre mère et aux personnes de votre famille dont j'ai l'honneur d'être connu.

            L'étoffe qui m'avait été envoyée d'Amiens n'étant pas celle que j'avais demandée, on a la remplacer par une autre qui convient. Désireriez-vous qu'on vous en envoyât la quantité suffisante pour faire, soit à Chalon, soit ailleurs, une soutane pour votre usage?

 




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