A propos de la santé de M. de Varax. Remerciements à sa
mère pour sa générosité.
Chaville,
dimanche 21 juillet 1866
Mon
bien bon ami et fils en N.S.,
Je ne vois aucun inconvénient à consulter un médecin de Genève; je regrette
seulement que vous n'ayez pas eu le temps d'écrire à M. Jousset, afin d'éviter
les embarras que peuvent créer, souvent, les contradictions des médecins entre
eux. Si c'est M. Dufresnes que vous voyez, je vous prie de lui offrir mes
affectueux souvenirs; je le connais très intimement; il a été bien des années
secrétaire de la
Conférence St-Sulpice, au temps où j'en faisais partie
moi-même. Je prierai Dieu que vous ayez, de quelque part que ce soit, un avis
favorable à l'affermissement de votre santé. Les malaises de cœur ne viennent
le plus souvent que d'une grande faiblesse et disparaissent quand reviennent
les forces.
Je ne vous écris que ce mot, afin de ne pas manquer le courrier. Nous avons eu
une fête de St Vincent irréprochable; j'espère qu'elle est telle
devant Dieu.
M. Chaverot part demain pour Arras.
J'ai omis, dans ma dernière lettre, d'offrir mes remerciements à Mme
votre mère pour son aumône généreuse à l'Œuvre des Clercs; vous savez que je
n'avais pas attendu ce moment pour vous dire combien j'en avais été
reconnaissant; vous pourrez donc attester qu'il n'y a nulle ingratitude dans le
fait. M. de la Coste
m'a envoyé les 100f
promis.
Je ferai imprimer la notice. Adieu, bien cher ami.
Votre ami et Père en N.S.
Le Prevost
Que votre bon ange vous accompagne. Bon voyage!
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