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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1101 - 1200 (1867)
    • 1114  à M. de Varax
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1114  à M. de Varax

Questions d'ordre administratif. Fatigue de MLP. Que M. de Varax se ménage.

 

Chaville, 6 août 1866

            Bien cher ami et fils en N.S.,

            Je réponds promptement à votre lettre, pas si vite pourtant que vous le demandez; j'ai été pris dès mon arrivée ici samedi, et hier, après la messe, je me suis trouvé si fatigué qu'une sorte de torpeur m'a laissé oublier l'heure de la poste; pour ne pas la laisser passer aujourd'hui, je réponds ici avec un extrême laconisme que vous prendrez dans le meilleur sens.

            Les démarches que vous demande M. Laroche (renseignement précis pris par moi) sont sans conséquence et sans lien pour notre liberté. L'Université n'admet point de remplaçants provisoires; si un instituteur s'absente un peu longuement, celui qui le supplée doit purement et simplement faire une déclaration, comme s'il établissait lui-même une institution. De là, le contenu principal de la lettre de M. Laroche. Je crois, conséquemment, que vous pouvez y accéder sans nul inconvénient.

            Pour ce qui concerne les renseignements concernant la partie de votre famille qui habiterait l'Artois, je crois qu'elle tend seulement à donner à M. Laroche un moyen de fournir d'un seul mot une pleine garantie morale à tous, pour ce qui vous regarde, en indiquant les honorables entourages que vous pouvez avoir dans le pays même où vous arrivez; répondez toutefois avec la réserve que vous croirez prudente, sauf à vous en expliquer mieux avec M. Laroche. Je lui sais d'ailleurs du tact et de la circonspection; c'est peut-être son père, ancien magistrat dignement posé dans le pays, qui a provoqué cette demande. J'ai votre diplôme de licencié et votre acte de naissance (c'est bien ce dernier acte qu'il faut, l'Université n'a cure du baptême, au moins officiellement). Je les enverrai à M. Laroche dès que vous me donnerez avis à cet effet.

            M. Chaverot m'a écrit tout récemment que Mgr d'Arras n'aurait à écrire à Autun que sur la demande de renseignements de l'Evêque, laquelle demande n'est pas arrivée, mais qu'il restait pour sa part dans les dispositions qu'il avait déjà manifestées relativement à votre ordination. Attendons donc quelque mouvement d'Autun. Vous verrez si vous avez à écrire à M. Picard, ou s'il vaut mieux attendre simplement. Je vais m'arrêter ici, sauf à écrire plus au long à quelque prochain courrier. Adieu, bien cher enfant, soignez votre corps pour le bien de votre âme dont il est le serviteur; tant qu'il ne l'oublie pas et qu'il demeure humble et soumis, vous pouvez lui faire quelques concessions, elles ne détruiront pas la subordination.

            Tout le monde ici vous assure de ses affectueux et dévoués sentiments, avec un gémissement senti sur votre absence, bien dure pour tous ceux qui vous voient peu durant l'année et qui bientôt vont vous voir moins encore.

            Votre tout affectionné ami et Père en N.S.           Le Prevost

 




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